Une nuit de terreur a frappé le quartier Munganga dans la commune de Ngaliema. Sous une pluie battante, des hommes lourdement armés ont investi une parcelle résidentielle aux alentours de 1h00 du matin. Le calme de ce secteur de Kinshasa a été brutalement interrompu par des détonations d’armes à feu et des cris de panique.
Les bandits armés ont d’abord contraint le bailleur des lieux à ouvrir sa porte sous la menace de leurs armes. Après avoir extorqué d’importantes sommes d’argent, le groupe criminel s’est dirigé vers l’habitation d’un voisin, père de cinq enfants. Les barrières de sécurité ont été pulvérisées par des tirs en rafale qui ont immédiatement blessé deux jeunes enfants.
« Une balle a touché l’un de ses fils au niveau du menton, une autre a perforé la jambe droite de sa fille », rapporte un membre de la famille présent sur les lieux. Tentant désespérément de protéger sa famille, le père de famille a reçu deux projectiles mortels – l’un à la main et l’autre à la poitrine – succombant à ses blessures sur le coup.
L’opération criminelle aurait duré plus d’une heure, selon les témoignages recueillis auprès des victimes. Aucune intervention des forces de l’ordre n’a été signalée pendant toute la durée de l’attaque, soulevant de sérieuses questions sur l’efficacité des dispositifs de sécurité dans ce secteur de la capitale.
Les deux enfants blessés ont été évacués vers l’hôpital camp Tshatshi où ils recevaient des soins d’urgence. Leur état était considéré comme stable mais nécessitant une surveillance médicale rapprochée. La famille, profondément traumatisée, fait face à un deuil brutal dans des circonstances particulièrement violentes.
Ce braquage meurtrier à Kinshasa intervient dans un contexte d’insécurité grandissante dans plusieurs communes de la capitale. Comment de tels actes criminels peuvent-ils encore se produire malgré les annonces répétées des autorités ? La population se demande-t-elle à juste titre si les mesures de sécurité actuelles sont suffisantes pour protéger les citoyens ?
L’opération « Ndobo » et récemment « Kanga Kanga », initiatives des forces de l’ordre pour lutter contre la criminalité, semblent montrer leurs limites face à la recrudescence des braquages perpétrés par des bandits armés en RDC. La stratégie de traque porte-à-porte promise par le commissaire divisionnaire de la PNC/Kinshasa tarde à produire des résultats tangibles pour les habitants de Ngaliema.
Les autorités policières n’ont pas encore communiqué officiellement sur cet incident, pas plus que sur les investigations potentiellement en cours pour identifier et interpeller les auteurs de ce meurtre à Munganga. L’absence de réaction immédiate face à ce drame alimente l’inquiétude des riverains qui se sentent de plus en plus vulnérables.
La criminalité à Kinshasa atteint-elle un niveau critique ? Les récents événements dans la commune de Ngaliema suggèrent une escalade préoccupante de la violence. Les bandits armés opèrent désormais avec une audace déconcertante, défiant ouvertement les dispositifs de sécurité en place.
Ce tragique événement soulève des interrogations fondamentales sur la sécurité des citoyens et l’efficacité des mesures anti-criminalité. Le meurtre de Munganga restera comme une cicatrice indélébile dans la mémoire collective du quartier, rappelant la vulnérabilité des habitants face à la violence des bandits armés en RDC.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
