Une opération d’envergure vient d’être lancée dans le Nord-Kivu. Le gouverneur de la province, le général-major Evariste Kakule Somo, a officiellement initié mardi 11 novembre une vaste campagne de ramassage d’armes à feu, de munitions et d’engins explosifs. Cette initiative couvre l’ensemble du territoire provincial.
L’objectif déclaré est clair : réduire significativement la violence armée qui sévit dans la région. Comment cette campagne pourrait-elle changer la donne sécuritaire ? La lutte contre la détention et la circulation illégales d’armes constitue le cœur de cette opération. Le renforcement de la sécurité des populations et la restauration de l’autorité de l’État complètent cette stratégie multidimensionnelle.
Par arrêté signé et rendu public le jour même du lancement, le gouverneur a institué une commission spéciale. Cette structure est chargée de superviser l’ensemble des opérations de désarmement volontaire RDC. Des commissions locales ont été simultanément établies dans toutes les villes, territoires et communes rurales de la province.
Le dispositif assure un suivi de proximité grâce à cette architecture décentralisée. Les commissions associent les autorités locales, les éléments des FARDC, la police nationale, les confessions religieuses, les organisations de jeunesse et la société civile. Cette approche inclusive vise à maximiser l’adhésion populaire.
Le mécanisme des récompenses financières représente l’innovation majeure de cette campagne ramassage armes Nord-Kivu. Les montants sont proportionnels au type d’arme et au nombre de munitions remis. Une arme de type AK-47 ou équivalente est valorisée à 100 USD. Les armes d’appui permettent d’obtenir 200 USD. Chaque munition rapporte 1 dollar au détenteur qui choisit de s’en dessaisir.
La confidentialité des remises est garantie par les autorités. Aucune poursuite ne sera engagée contre les participants volontaires à cette opération de sécurité Nord-Kivu. Cette disposition vise à rassurer les détenteurs d’armes illégales souvent réticents à se manifester.
Les armes collectées seront centralisées à Beni, chef-lieu provisoire de la province. Cette localité, régulièrement frappée par la violence armée Beni, accueillera le stockage temporaire avant le transfert définitif au commandement des FARDC. La sécurisation du processus de collecte et d’entreposage reste une priorité absolue.
Le financement de cette campagne mobilise le gouvernement provincial et national. Un appui additionnel de partenaires techniques et financiers est activement recherché. Toute personne désireuse de contribuer à la paix dans la région peut participer à cet effort collectif.
Au-delà du volet matériel, cette initiative comprend un important volet de sensibilisation. Les populations sont informées des risques liés à la possession illégale d’armes. L’implication citoyenne dans la construction d’un Nord-Kivu plus sûr et plus stable est systématiquement encouragée.
Les récompenses armes Kakule constituent-elles une solution durable ? Cette approche incitative marque une évolution notable dans les stratégies de sécurisation de la région. La combinaison de mesures financières, sécuritaires et sociales pourrait permettre des avancées significatives.
La réussite de cette campagne de désarmement volontaire RDC dépendra de plusieurs facteurs. La confiance des populations envers les autorités, l’efficacité du dispositif de collecte et la pérennité du financement seront déterminantes. La réduction tangible de la violence armée constituera le principal indicateur de succès.
Les prochaines semaines permettront d’évaluer l’impact réel de cette initiative sur le terrain. La coordination entre les différentes commissions et les forces de sécurité sera cruciale. La sécurisation des zones de collecte et la transparence du processus de remise des récompenses devront être rigoureusement assurées.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
