La communauté médicale de la province du Lualaba est en émoi suite au décès tragique du Docteur Dibu Nawej Emmanuel, survenu dans la nuit du 9 au 10 novembre 2025. Le médecin directeur de l’hôpital Mupaja, identifié sous le numéro d’ordre 11409 au Conseil national de l’Ordre des médecins, a perdu la vie alors qu’il se trouvait en détention dans un poste de police, dans des circonstances qui demeurent obscures et suscitent de vives interrogations.
Selon les informations recueillies auprès de sources concordantes, l’arrestation du praticien serait intervenue à la suite d’un incident de circulation mineur, au cours duquel son véhicule aurait frôlé celui d’un officier de la Police nationale congolaise. Comment un simple accrochage routier a-t-il pu conduire à une issue aussi dramatique ? Cette question hante désormais l’esprit de ses collègues et de la population locale, confrontés à la brutale disparition d’un professionnel de santé respecté.
Le Conseil provincial de l’Ordre des médecins du Lualaba (COPROM) a exprimé sa consternation dans un communiqué officiel, qualifiant cette perte de « profonde douleur » pour l’ensemble de la corporation médicale congolaise. Le docteur Jean-Paul Nyembo, président du COPROM/Lualaba, a confirmé par écrit le décès survenu dans des conditions nécessitant, selon l’institution ordinale, une clarification urgente.
Face à cette situation explosive, les autorités judiciaires se trouvent sous pression pour diligenter une enquête approfondie sur cette mort en détention au Congo. Les syndicats médicaux SYNAMED et SYMECO, solidaires du COPROM, ont d’ores et déjà annoncé avoir initié des démarches officielles auprès des instances compétentes. Leur objectif : obtenir la vérité sur les causes du décès du docteur Dibu Nawej et garantir que toute la lumière soit faite sur les événements ayant conduit à ce drame.
L’enquête de police en RDC se trouve ainsi au cœur des préoccupations, alors que les circonstances exactes entourant le décès restent à déterminer. La communauté médicale réclame avec insistance une autopsie indépendante et un examen minutieux des conditions de détention du défunt. Comment un médecin reconnu, responsable d’un établissement hospitalier, a-t-il pu succomber en quelques heures seulement après son interpellation ? Cette interrogation résume le choc et l’incompréhension qui traversent le Lualaba.
La mort du docteur Dibu Nawej soulève des questions fondamentales sur les pratiques policières et le respect des droits des détenus. Dans un État de droit, la privation de liberté ne devrait jamais équivaloir à une sentence de mort. La population locale observe avec inquiétude le déroulement des investigations, espérant que justice sera rendue pour ce qui apparaît déjà comme un cas emblématique.
Les prochaines étapes de cette affaire judiciaire cruciale incluront vraisemblablement l’audition des témoins, l’examen des enregistrements de surveillance et l’analyse du rapport médical légiste. La transparence absolue dans la conduite de l’enquête s’impose comme une condition essentielle pour restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions. La communauté médicale et la justice se trouvent ainsi liées dans une quête commune de vérité qui dépasse le cadre strict de cette tragédie individuelle.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
