La rivière Lubumbashi agonise sous l’assaut des rejets toxiques. Des eaux acides déversées par le bassin de rétention de Congo Dongfang Mining (CDM) ont transformé ce cours d’eau vital en un couloir de mort, provoquant une catastrophe écologique sans précédent dans la région.
Comment une entreprise minière peut-elle ainsi sacrifier l’environnement et la santé des populations ? Le consortium Mazingira pour Tous et Ressource Matters tire la sonnette d’alarme face à cette pollution industrielle qui a décimé la faune aquatique et menace directement la santé de milliers d’habitants.
Le quartier Kasapa vit un véritable cauchemar environnemental. Les eaux contaminées ont envahi les rues, les cours, les habitations, créant un paysage apocalyptique où les résidents doivent marcher pieds nus dans des liquides corrosifs. Les témoignages des habitants racontent une histoire de souffrance immédiate : pieds qui brûlent, irritations cutanées, vêtements rongés par les substances chimiques.
La décontamination des eaux acides devient une question de survie pour les communautés riveraines. Les ONG exigent des mesures urgentes de décontamination de la rivière Lubumbashi, mais la situation révèle un problème plus profond : le contrôle laxiste des activités minières en République Démocratique du Congo.
Les rejets miniers de CDM Congo Dongfang Mining ont transformé la rivière en un cocktail mortel de produits chimiques. Les traces blanches semblables à du sel observées sur les chaussures des habitants témoignent de la concentration dangereuse des polluants. Cette catastrophe écologique RDC illustre le coût humain et environnemental de pratiques industrielles irresponsables.
La pollution de la rivière Lubumbashi met en lumière l’urgence de renforcer la régulation du secteur minier congolais. Les eaux acides qui se sont déversées dans l’environnement menacent non seulement la biodiversité aquatique, mais aussi les nappes phréatiques et les terres agricoles avoisinantes.
Qui protégera les populations contre ces désastres environnementaux à répétition ? La réponse des autorités et de l’entreprise CDM se fait attendre, tandis que les habitants continuent de subir les conséquences de cette pollution industrielle. La décontamination des eaux contaminées devient une course contre la montre pour éviter une crise sanitaire majeure.
Cette situation rappelle tragiquement que le développement économique ne doit pas se faire au détriment de l’environnement et de la santé publique. La rivière Lubumbashi, aujourd’hui asphyxiée par les rejets miniers, crie justice pour toutes les victimes silencieuses de la pollution industrielle en RDC.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
