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RDC : Une épreuve orale d’anglais dès 2025 à l’Examen d’État

Comment préparer la jeunesse congolaise aux défis d’un monde de plus en plus interconnecté ? Cette question cruciale trouve aujourd’hui une réponse concrète avec l’annonce historique du ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté. Dès la prochaine année scolaire 2025-2026, les élèves finalistes du secondaire devront désormais passer une épreuve orale d’anglais RDC dans le cadre de l’examen état anglais, une révolution pédagogique qui marque un tournant dans le système éducatif congolais.

Cette décision, officialisée par l’inspecteur général Hubert Kimbonza Sefu dans une correspondance datée du 4 novembre, s’appliquera à toutes les options des humanités organisées sur l’ensemble du territoire national. Mais au-delà de la simple introduction d’une nouvelle épreuve, c’est toute une philosophie éducative qui se transforme. « Nos enfants quand ils terminent leurs études au niveau du secondaire pour poursuivre les études universitaires, que ce soit en présentiel ou en ligne, ils sont confrontés à des multiples difficultés », explique l’inspecteur général.

La réalité est en effet préoccupante : les étudiants congolais doivent souvent consacrer une année entière à l’apprentissage de l’anglais après leur secondaire, retardant ainsi leur entrée dans l’enseignement supérieur et leur insertion professionnelle. Cette réforme éducation congolaise vise précisément à corriger cette lacune dès la base, en intégrant l’apprentissage pratique de l’anglais dans le parcours scolaire ordinaire.

Sur le plan organisationnel, l’épreuve orale anglais RDC suivra le même modèle que celle du français, avec une pondération équivalente représentant 2% de la note globale de l’examen état anglais. L’épreuve se déroulera simultanément avec les autres épreuves orales, et les résultats seront consignés dans la formule E80, annexée à l’instruction. Cette standardisation permet d’assurer une équité de traitement entre toutes les disciplines et toutes les provinces.

Mais comment garantir la réussite d’une telle réforme dans un pays aux réalités éducatives aussi diversifiées que la RDC ? Le ministère a anticipé cette question cruciale en programmant une réunion de sensibilisation à Kinshasa avec les inspecteurs et enseignants d’anglais. Cette démarche participative vise à assurer une mise en œuvre harmonieuse à l’échelle nationale, en tenant compte des spécificités de chaque région.

Cette innovation s’inscrit dans le cadre plus large de la mise en œuvre de la loi-cadre éducation RDC n°14/004 du 11 février 2014, qui ambitionne de former des élites capables de contribuer au développement durable du pays. Le texte législatif, souvent critiqué pour son application timide, trouve ici une concrétisation significative qui pourrait ouvrir la voie à d’autres réformes structurelles.

L’enseignement anglais RDC connaît ainsi sa plus importante transformation depuis des décennies. Les enseignants devront adapter leurs méthodes pédagogiques pour développer chez les élèves non seulement la compréhension écrite, mais surtout l’expression orale et la compréhension auditive. Un défi de taille dans un contexte où les ressources pédagogiques et la formation des enseignants restent parfois limitées.

Quels seront les impacts réels de cette réforme sur le parcours des étudiants congolais ? Si l’objectif affiché est de faciliter l’accès aux universités internationales et d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés, sa réussite dépendra largement de la qualité de sa mise en œuvre. La formation des enseignants, l’équipement des écoles en matériel pédagogique adapté et l’adaptation des programmes seront autant de défis à relever dans les mois à venir.

Cette avancée majeure dans la promotion des langues vivantes within le système éducatif congolais interroge également sur la place des autres langues internationales. Faut-il y voir le prélude à l’introduction d’autres langues dans l’examen final ? La question mérite d’être posée alors que le monde professionnel exige de plus en plus la maîtrise de plusieurs langues étrangères.

Alors que les premiers concernés – élèves, parents et enseignants – s’apprêtent à vivre cette transition, une chose est certaine : le système éducatif congolais prend un virage stratégique pour aligner la formation de sa jeunesse sur les exigences de la mondialisation. Reste à savoir si les moyens suivront cette ambitieuse réforme, et si elle parviendra véritablement à réduire les inégalités d’accès à une éducation de qualité sur l’ensemble du territoire national.

Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net

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Yvan Ilunga
Yvan Ilunga
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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