28.2 C
Kinshasa
jeudi, novembre 6, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéSantéCholéra à Kabalo : 30 cas suspects dans le Tanganyika

Choléra à Kabalo : 30 cas suspects dans le Tanganyika

La zone de santé de Kabalo, dans la province du Tanganyika, fait face à une recrudescence inquiétante de cas suspects de choléra. Au cours de la 44ᵉ semaine épidémiologique, plus de trente personnes ont présenté des symptômes évocateurs de cette maladie hydrique, malheureusement accompagnés d’un décès déjà enregistré. Cette situation alarmante interpelle tant les autorités sanitaires que la population sur les risques liés à la consommation d’eau non traitée.

Le docteur Éric Kombe, médecin chef de zone, ne cache pas son inquiétude face aux habitudes persistantes d’une partie de la communauté. « La consommation continue d’eau provenant du fleuve Congo et de la rivière Lukuga sans traitement préalable représente un danger majeur pour la santé publique », souligne-t-il. Comment expliquer que malgré les campagnes de sensibilisation, certaines personnes continuent à s’exposer à ce risque ?

Le choléra, cette infection intestinale aiguë provoquée par la bactérie Vibrio cholerae, se transmet principalement par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La présence de cette bactérie dans les cours d’eau autour de Kabalo – la rivière Lukuga et le fleuve Congo – crée des conditions propices à la propagation rapide de la maladie. Plusieurs aires de santé situées à proximité immédiate de ces cours d’eau sont particulièrement vulnérables.

Face à cette urgence sanitaire, la division provinciale de la santé, appuyée par des partenaires comme la Croix-Rouge, a mis en place des dispositifs de prise en charge. La chloration de l’eau apparaît comme une mesure essentielle dans cette lutte. Cinq sites de traitement ont été installés au centre de Kabalo, tandis que deux à trois points supplémentaires ont été déployés le long de la rivière Lukuga. Mais ces efforts suffisent–ils à couvrir l’ensemble des zones à risque ?

Le médecin chef de zone reconnaît que les installations actuelles demeurent insuffisantes face à l’ampleur du défi. « La lutte doit encore être renforcée », affirme-t-il, soulignant la nécessité d’étendre la couverture des points de chloration. Cette limitation des moyens se heurte à la réalité géographique de Kabalo, entourée de cours d’eau qui constituent à la fois une ressource vitale et une menace potentielle.

Parallèlement aux interventions médicales, les relais communautaires poursuivent un travail essentiel de sensibilisation. Leurs campagnes s’intensifient dans les écoles et sur les marchés, lieux de forte concentration humaine où les messages sur l’hygiène des mains et les bonnes pratiques sanitaires peuvent toucher un large public. Ces actions préventives visent à briser la chaîne de transmission de la maladie.

La bactérie Vibrio cholerae, responsable du choléra, provoque une diarrhée aqueuse aiguë pouvant entraîner une déshydratation sévère. Sans traitement rapide, la maladie peut évoluer vers des complications graves, parfois mortelles en quelques heures. Les personnes les plus vulnérables – enfants, personnes âgées et individus immunodéprimés – paient souvent le plus lourd tribut.

La situation à Kabalo rappelle cruellement que l’accès à l’eau potable reste un défi majeur en République Démocratique du Congo. Les crises sanitaires liées à l’eau contaminée se succèdent, mettant en lumière les insuffisances structurelles dans l’approvisionnement en eau salubre. Comment envisager un développement durable sans résoudre cette question fondamentale ?

Les spécialistes insistent sur l’importance d’une approche intégrée combinant traitement de l’eau, amélioration de l’assainissement et éducation sanitaire. Le lavage régulier des mains avec du savon, la consommation exclusive d’eau traitée et une hygiène alimentaire rigoureuse constituent les piliers de la prévention. Des gestes simples qui peuvent sauver des vies.

Alors que la zone de santé de Kabalo continue de lutter contre cette flambée de choléra, la vigilance reste de mise. La surveillance épidémiologique doit être maintenue, les capacités de prise encharge renforcées, et les actions de sensibilisation amplifiées. Car derrière les chiffres et les statistiques, ce sont des vies humaines qui sont en jeu dans cette bataille contre une maladie que l’on sait pourtant évitable.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net

Commenter
Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Résumé de l'actualité quotidienne

Le Brief du Jour du 06 Novembre 2025

Le Brief du Jour du 06 novembre 2025 vous propose un tour d’horizon de l’actualité : accord FMI-RDC sur la croissance, nouvelles expulsions massives au Kasaï, procédure judiciaire contre l’ex-gouverneur de la Tshopo, plaidoyer international de Tshisekedi pour la justice climatique, inondations meurtrières à Uvira, riposte militaire à Kenge, et fin de l’épidémie d’Ebola à Bulape avec un plan de résilience de 17 millions USD.

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques