La deuxième édition de la conférence sur les mines, l’énergie et les infrastructures de Kindu s’est achevée sur un constat mitigé : si des progrès tangibles sont observés dans le développement des infrastructures de la province du Maniema, la concrétisation des engagements gouvernementaux demeure le principal défi à relever. Du 3 au 5 novembre 2025, cette plateforme d’échanges a réuni l’ensemble des acteurs socio-économiques de la région, créant ainsi un cadre unique de concertation et d’évaluation des politiques publiques.
Les travaux de cette conférence mines énergie Maniema ont permis d’établir un diagnostic précis des avancées réalisées et des obstacles persistants. Comment le Maniema peut-il transformer son potentiel minier et énergétique en véritable levier de développement ? Cette question fondamentale a animé les débats tout au long des trois jours de réflexion intensive. Les participants ont salué l’amélioration notable des infrastructures routières et énergétiques, tout en soulignant l’impérieuse nécessité d’accélérer le rythme des réalisations.
Le professeur Casimir Ngumbi, intervenant de marque lors de ces assises, a apporté un éclairage déterminant sur l’approche à adopter : « Une conception de manière isolée ne permet pas d’avoir une vision globale. Ce type de conférence aide le gouvernement provincial à mieux lire les politiques publiques à mettre en œuvre ». Cette analyse souligne l’importance cruciale de la coordination entre les différents secteurs d’activité pour optimiser l’impact des investissements dans la province.
L’économie Maniema, traditionnellement tributaire du secteur minier, cherche aujourd’hui à diversifier ses sources de croissance. Les discussions ont mis en exergue l’interdépendance entre le développement des infrastructures, l’approvisionnement énergétique et l’exploitation minière durable. Les politiques publiques province doivent désormais s’articuler autour de cette complémentarité sectorielle, créant ainsi un écosystème économique cohérent et résilient.
La société civile, représentée par Stéphane Kamundala, a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des échanges tout en maintenant une vigilance active sur la mise en œuvre effective des recommandations. « La province peut amorcer un véritable développement, notamment dans le domaine des infrastructures », a-t-il affirmé, reflétant ainsi l’optimisme prudent qui caractérise l’ensemble des parties prenantes.
La conférence de Kindu 2025 a également servi de tremplin pour annoncer l’élargissement du champ de réflexion. Le gouverneur du Maniema a en effet programmé pour février 2026 une nouvelle édition consacrée à l’environnement, au tourisme, à l’eau et à l’agriculture. Cette évolution stratégique démontre la volonté provinciale d’aborder le développement sous tous ses angles, reconnaissant que la croissance économique ne peut se concevoir sans une approche holistique intégrant la préservation des ressources naturelles et le développement des secteurs complémentaires.
Les assises de Kindu conférence 2025 ont ainsi jeté les bases d’une nouvelle dynamique de gouvernance participative. La régularité annoncée de ces rencontres constitue un signal fort envoyé aux investisseurs potentiels et aux partenaires au développement. Reste désormais à transformer les engagements en actions concrètes, défi que devra relever la prochaine édition de février 2026 pour maintenir la crédibilité de ce processus consultatif unique dans le paysage institutionnel congolais.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
