Le lundi a commencé comme tant d’autres jours sur la route nationale numéro 1 à Kikwit, mais s’est terminé dans le drame et le deuil. Un camion lourdement chargé, reliant Kinshasa à Mbuji-Mayi, a brutalement perdu le contrôle dans le quartier Kikwit 4, transformant cette artère vitale du pays en scène de tragédie.
Le bilan est lourd : deux vies fauchées sur le coup, sept personnes grièvement blessées, transportées d’urgence vers l’hôpital de Paka Noni, situé à proximité immédiate du lieu de l’accident. Comment une route si familière aux conducteurs congolais peut-elle devenir si mortelle en un instant ?
Selon le témoignage du maire de Kikwit, Abbé Ngiama, le véhicule transportait une importante quantité de marchandises qui se sont répandues sur la chaussée après le renversement du camion. Cette image de marchandises éparpillées au milieu des débris symbolise cruellement la fragilité de nos vies sur ces routes qui relient pourtant nos communautés.
L’accident de Kikwit n’est malheureusement pas un cas isolé sur la route nationale 1, cette colonne vertébrale du réseau routier congolais. Combien de familles devront encore pleurer leurs proches avant que des mesures concrètes ne soient prises pour sécuriser nos axes de circulation ? La répétition de ces drames routiers dans la province du Kwilu interpelle toutes les autorités compétentes.
Les services de secours ont dû composer avec une situation particulièrement complexe, devant à la fois secourir les blessés, constater les décès et gérer l’encombrement causé par les marchandises renversées. L’hôpital de Paka Noni, bien que proche, a dû faire face à l’afflux soudain de victimes, rappelant les limites de nos infrastructures médicales face à l’urgence.
Cet accident mortel en RDC soulève des questions fondamentales sur la sécurité routière dans notre pays. L’état des véhicules, la formation des conducteurs, l’entretien des routes et le respect du code de la route sont autant de facteurs qui méritent une attention urgente des autorités à tous les niveaux.
Derrière les chiffres froids du bilan – deux morts, sept blessés – se cachent des destins brisés, des familles dévastées, des communautés en deuil. Chaque accident sur nos routes nationales représente une tragédie humaine dont les conséquences se mesurent bien au-delà du simple fait divers.
Alors que la province du Kwilu pleure ses victimes, une question demeure : quand cesserons-nous de considérer ces accidents comme une fatalité inévitable pour enfin les traiter comme ce qu’ils sont véritablement – des drames évitables qui appellent à une action résolue et coordonnée ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd
