L’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) franchit une étape décisive dans la matérialisation du corridor Sakania-Banana, cet axe routier de 3 300 kilomètres qui redéfinit la connectivité nationale. Les récentes déclarations du Directeur général Nico Nzau Nzau confirment l’avancée significative des travaux, avec une finalisation prévue pour fin 2027, respectant ainsi scrupuleusement le calendrier gouvernemental.
Le dernier tronçon en construction, d’une longueur de 850 kilomètres entre Mbuji-Mayi et Nguba, représente le chantier final de ce projet pharaonique. Comment cette réalisation s’inscrit-elle dans la stratégie de développement national ? La réponse réside dans le partenariat sino-congolais, cadre institutionnel qui permet d’articuler ressources naturelles et développement d’infrastructures dans une logique gagnant-gagnant.
Le corridor Sakania-Banana constitue une véritable colonne vertébrale économique pour la RDC. En connectant le sud-est minier, cœur battant de l’économie congolaise, au littoral atlantique, cette infrastructure ouvre des perspectives commerciales inédites. La traversée de 11 provinces, dont le Kasaï, le Kongo-Central et le Katanga, transforme radicalement l’accessibilité de régions jusqu’alors enclavées.
Sur le plan économique, l’impact de ce corridor routier de 3 300 km dépasse largement le simple désenclavement. Il s’agit d’un catalyseur de croissance multifacette : réduction des coûts de transport estimée à 40%, diminution du temps de trajet de plus de 60%, et stimulation des échanges interprovinciaux. Les ACGT grands travaux représentent ainsi un investissement stratégique dans le capital infrastructurel du pays.
Le programme sino-congolais, pierre angulaire de ce projet, illustre la nouvelle dynamique de coopération Sud-Sud. Ce modèle de partenariat infrastructure-ressources permet de mobiliser des financements substantiels tout en garantissant la réalisation effective des travaux. La RDC capitalise ainsi sur ses richesses minières pour construire son avenir infrastructurel.
Au-delà des considérations purement économiques, ce corridor incarne une vision politique ambitieuse : celle de l’intégration nationale. Comment mieux unifier un territoire que par la fluidité des échanges et la mobilité des personnes ? Le gouvernement congolais place résolument les infrastructures routières au centre de sa stratégie de réduction des inégalités régionales.
La réalisation de cette route RDC de 3300 km s’apparente à une révolution silencieuse. Elle modifie fondamentalement l’équation logistique nationale, offrant aux entreprises minières un accès direct aux ports atlantiques tout en créant un réseau commercial intégré. Les provinces traversées voient déjà émerger de nouvelles opportunités économiques le long de cet axe stratégique.
Le partenariat sino-congolais, souvent décrié mais aujourd’hui tangible dans ses réalisations, démontre sa capacité à concrétiser des projets d’envergure. Les ACGT grands travaux deviennent ainsi le symbole d’une nouvelle gouvernance infrastructurelle, où la planification stratégique rencontre l’exécution efficace.
À l’horizon 2027, la RDC disposera d’un réseau routier moderne capable de soutenir sa croissance économique. Le corridor Sakania-Banana ne sera plus simplement une route, mais l’artère vitale d’une nation en mouvement, connectant les mines du Katanga aux ports du Kongo-Central dans un continuum économique sans précédent.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
