Le Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a accordé une audience particulière ce lundi 3 novembre 2025 à Peter Pham, ancien envoyé spécial du président américain Donald Trump pour la région des Grands Lacs. Cette rencontre intervient à un moment crucial pour la diplomatie sécuritaire congolaise, alors que le ministre revenait tout juste du Brésil où il a procédé à la signature d’un important accord de coopération militaire.
La visite de courtoisie, relayée par une dépêche officielle du ministère de la Défense, a permis des échanges approfondis sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo. Les défis régionaux et les enjeux géostratégiques ont constitué le cœur des discussions entre les deux personnalités. Comment la coopération militaire RDC-USA peut-elle contribuer à stabiliser durablement la région des Grands Lacs ? Cette question fondamentale a certainement trouvé des éléments de réponse durant cet entretien stratégique.
Peter Pham, fort de son expérience accumulée dans la région des Grands Lacs, a partagé ses observations et propositions concrètes pour renforcer la coopération internationale en matière de défense et de sécurité. L’ancien diplomate américain, présent en Afrique pour les cérémonies du 50ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Angola, a réaffirmé son engagement personnel à œuvrer pour la mobilisation de partenariats stratégiques en faveur d’une paix durable dans la sous-région.
De son côté, le ministre Kabombo a présenté de manière détaillée les réformes en cours au sein des Forces armées de la RDC. Le processus de professionnalisation, le renforcement de la discipline et la construction d’une armée véritablement républicaine ont été au centre des explications fournies à son hôte américain. Ces transformations s’inscrivent dans la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui place la sécurité et la stabilité nationale au cœur de son action gouvernementale.
La rencontre Kabombo Pham symbolise la volonté affichée par la RDC d’ouvrir de nouvelles perspectives dans sa coopération militaire avec les États-Unis. Les réformes FARDC, actuellement en implémentation, cherchent à créer une armée moderne, efficace et respectueuse des principes démocratiques. Cette transformation nécessite un accompagnement technique et stratégique que des partenaires comme les États-Unis peuvent apporter.
La diplomatie sécuritaire congolaise semble ainsi prendre un nouveau tournant, mêlant initiatives bilatérales comme l’accord avec le Brésil et renforcement des coopérations existantes. La sécurité dans les Grands Lacs reste un enjeu majeur qui dépasse les frontières nationales et requiert une approche coordonnée entre tous les acteurs régionaux et internationaux.
Les échanges ont également porté sur les mécanismes de coordination existants et les possibilités de les optimiser. La lutte contre les groupes armés, la sécurisation des frontières et la protection des civils constituent des priorités absolues qui nécessitent une coopération militaire renforcée et innovante. La RDC, sous l’impulsion de son ministre de la Défense, démontre sa détermination à prendre en main son destin sécuritaire tout en s’ouvrant aux apports extérieurs pertinents.
Cette rencontre intervient dans un contexte régional particulièrement volatile, où les équilibres sécuritaires restent précaires. La persistance des conflits dans l’est du pays et la multiplication des groupes armés exigent des réponses coordonnées et efficaces. La coopération militaire RDC-USA pourrait apporter une contribution significative à la stabilisation de l’ensemble de la région.
La présence de Peter Pham, bien qu’officiellement à titre personnel, n’en revêt pas moins une importance symbolique certaine. Elle témoigne de l’intérêt continu des États-Unis pour les questions sécuritaires en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs. Son expertise et son réseau pourraient faciliter le dialogue entre Kinshasa et Washington sur ces questions cruciales.
Les réformes en cours au sein des FARDC représentent un chantier immense mais indispensable pour la consolidation de l’État congolais. La professionnalisation des troupes, l’amélioration des conditions de vie des militaires et la modernisation des équipements constituent des axes prioritaires qui nécessitent un accompagnement technique et financier important. La coopération internationale, notamment américaine, pourrait s’avérer déterminante dans ce processus.
Au-delà des aspects purement militaires, la rencontre a également abordé les dimensions politiques et diplomatiques de la sécurité régionale. La complexité des crises dans les Grands Lacs exige une approche multidimensionnelle, associant solutions militaires, politiques et économiques. La diplomatie sécuritaire doit ainsi s’inscrire dans une vision globale de stabilisation et de développement.
La volonté partagée de renforcer les liens de coopération entre la RDC et ses partenaires internationaux, exprimée à l’issue de cette rencontre, ouvre des perspectives encourageantes pour l’avenir sécuritaire du pays et de la région. Le dialogue initié entre le ministre Kabombo et Peter Pham pourrait constituer une première étape vers de nouvelles formes de partenariat stratégique.
Les prochaines semaines permettront de mesurer les retombées concrètes de cette rencontre. Les équipes techniques des deux parties devraient poursuivre les discussions pour traduire en actions opérationnelles les orientations définies lors de cet entretien. La sécurité des Grands Lacs et la stabilité de la RDC en dépendent largement.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
