Le processus d’élection du président de l’Assemblée provinciale du Kwango s’accélère dans un contexte particulièrement tendu, soulevant des interrogations légitimes sur le respect des procédures démocratiques. Alors que la campagne électorale débute officiellement aujourd’hui, le scrutin prévu ce mardi s’organise dans une atmosphère de précipitation qui n’est pas sans inquiéter les observateurs politiques.
Le député provincial Tonton Lutu, membre du groupe minoritaire, ne mâche pas ses mots pour dénoncer ce qu’il considère comme une série d’irrégularités électorales en RDC. « Le processus est vraiment biaisé », affirme-t-il, pointant du doigt l’organisation des activités pendant un jour non ouvrable et l’absence de traitement formel des candidatures. Ces irrégularités électorales Kwango constituent-elles une simple négligence ou révèlent-elles une volonté délibérée de contourner les règles établies ?
La procédure de dépôt des candidatures, organisée dimanche dernier, cristallise les tensions. Le député Lutu, qui préside la Commission politique, administrative et judiciaire, souligne l’anomalie d’un tel calendrier : « Le dimanche n’est pas une journée ouvrable. Mais ils ont fixé le dépôt des candidatures un dimanche. Nous allons d’irrégularités en irrégularités ». Cette accélération du processus électoral Kwango interroge sur l’urgence réelle qui justifierait un tel empressement.
Dans ce paysage politique mouvementé, la candidature présumée unique du député Tite Munda, l’un des signataires de la pétition de déchéance visant l’ancien président, ajoute une dimension supplémentaire à ce scrutin. L’élection président assemblée provinciale se transforme-t-elle en simple formalité ? Le processus électoral Kwango semble en tout cas s’orienter vers une issue prévisible, ce qui ne manque pas d’alimenter les critiques sur la transparence démocratique.
La situation se complexifie davantage avec la convocation par le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, de tous les membres des bureaux des assemblées provinciales et les gouverneurs à Kinshasa. Cette réunion d’échanges sur la stabilisation des institutions provinciales intervient à un moment particulièrement sensible, créant une superposition d’agendas politiques qui ne facilite pas la sérénité du processus en cours.
Le député Lutu dénonce un « forcing » du bloc majoritaire, tandis que du côté du Bureau provincial, le silence radio prévaut. Cette absence de communication officielle contraste avec la confirmation du calendrier électoral par le vice-président de l’Assemblée, qui s’est toutefois réservé de répondre aux questions supplémentaires. Cette opacité nourrit les suspicions et affaiblit la crédibilité de l’ensemble du processus.
Les irrégularités électorales RDC dénoncées dans le Kwango s’inscrivent-elles dans un schéma plus large de fragilisation des institutions démocratiques ? La précipitation constatée, combinée au non-respect des délais réglementaires, pose fondamentalement la question de la légitimité du futur président de l’Assemblée provinciale. Le processus électoral Kwango, tel qu’il se déroule actuellement, risque de créer un précédent dangereux pour l’ensemble des institutions provinciales congolaises.
Alors que le scrutin approche à grands pas, la communauté politique s’interroge : cette élection président assemblée provinciale marquera-t-elle un recul démocratique ou parviendra-t-elle, malgré les controverses, à doter le Kwango d’une direction légitime et respectée ? La réponse à cette question déterminera non seulement l’avenir politique de la province, mais pourrait aussi influencer les pratiques électorales dans l’ensemble de la République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd
