La Police nationale congolaise a procédé, vendredi 31 octobre à Lubumbashi, à la présentation publique de sept individus interpellés dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre la contrefaçon d’imprimés de valeur. Cette cérémonie officielle, qui s’est déroulée en présence du gouverneur intérimaire du Haut-Katanga, Martin Kazembe Shula, a permis d’exposer au grand jour les méthodes sophistiquées employées par ce réseau présumé de faussaires.
Selon les éléments communiqués par les services de police, ces suspects seraient impliqués dans un système organisé de falsification de documents officiels couvrant les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba. L’arrestation est intervenue dans une bureautique de Lubumbashi où les individus étaient surpris en pleine activité de reproduction frauduleuse de divers documents administratifs. Parmi les pièces saisies figuraient des vignettes automobiles, des cartes roses d’assurance et des taxes de numérisation des taxis, tous présentant des anomalies techniques confirmant leur authenticité douteuse.
Parallèlement à cette opération principale, un second groupe a été intercepté à Likasi, détenant en sa possession des faux bons de péage du Haut-Katanga et du Lualaba, ainsi que des imprimés contrefaits de la Commission nationale de prévention routière (CNPR). Cette découverte suggère l’existence d’un réseau criminel structuré opérant sur un territoire géographique étendu, avec des ramifications potentielles dans plusieurs villes de la région.
Lors de la présentation publique, l’un des présumés contrefacteurs a tenté de minimiser sa responsabilité en déclarant : « Je ne fais qu’imprimer les documents que des agents du service de transport m’apportent ». Cette justification, accueillie avec scepticisme par les autorités, soulève néanmoins des questions cruciales sur la possible complicité de fonctionnaires dans ce système de fraude documentaire. Les enquêteurs devront déterminer si cette affirmation correspond à la réalité ou s’agit-il d’une tentative de dissimulation des véritables commanditaires de cette activité illicite ?
Le gouverneur intérimaire Martin Kazembe Shula a fermement dénoncé les conséquences financières de ces pratiques frauduleuses sur les recettes publiques. « Ces agissements criminels privent l’État de ressources substantielle et faussent la concurrence entre opérateurs économiques », a-t-il souligné devant la presse. Il a par ailleurs annoncé que les suspects seraient déférés devant les autorités judiciaires compétentes pour y répondre de leurs actes, conformément à la législation congolaise en matière de contrefaçon et de falsification de documents officiels.
Cette affaire de contrefaçon documents RDC intervient dans un contexte où les autorités multiplient les efforts pour assainir les finances publiques et lutter contre la fraude fiscale. La sophistication des moyens techniques mis en œuvre par les contrefacteurs, capables de reproduire des documents sécurisés avec une précision troublante, interroge sur l’efficacité des systèmes de protection des imprimés officiels. Comment expliquer que des documents aussi sensibles puissent être aussi facilement reproduits par des réseaux criminels ?
Les services de police ont indiqué que l’enquête se poursuivait pour identifier l’ensemble des participants à ce réseau, y compris les éventuels commanditaires et complices au sein des administrations concernées. La découverte de ces falsification imprimés Lubumbashi représente un coup significatif porté aux réseaux de fraude documentaire, mais elle révèle également la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de vérification des documents officiels.
La fraude documents officiels constitue un délit particulièrement grave en République Démocratique du Congo, passible de lourdes peines d’emprisonnement et d’amendes substantielles. Les arrestation contrefacteurs Haut-Katanga démontrent la détermination des autorités à combattre ce fléau qui mine l’économie nationale et sape la confiance des citoyens dans les institutions publiques. La Police nationale congolaise a réaffirmé son engagement à poursuivre ces opérations de nettoyage jusqu’à l’éradication complète de ces pratiques illicites.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
