Une violence insensée a une nouvelle fois frappé la région de l’Ituri ce samedi 31 octobre. Trois jeunes hommes, bien connus dans la communauté de Bunia, ont été sauvagement abattus dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés. Le drame s’est produit au village de Tcheki, situé à seulement six kilomètres du centre-ville, démontrant l’audace croissante des assaillants.
Selon des sources sécuritaires concordantes, les victimes revenaient d’un carré minier exploité par des expatriés chinois. Elles effectuaient leur retour vers Bunia à motos lorsque leur parcours a été brutalement interrompu. Les tirs ont retenti en pleine journée, créant un climat de terreur immédiat. Comment de tels actes peuvent-ils se produire si près du centre urbain sans que les forces de l’ordre n’interviennent à temps ?
Les assaillants ont fait preuve d’une extrême violence, ouvrant le feu à bout portant sur les trois jeunes hommes. Après les avoir exécutés, ils ont systématiquement dépouillé les corps de tous les biens de valeur. La scène du crime, soigneusement préparée, témoigne d’une opération planifiée et exécutée avec une précision macabre. La sécurité dans la région de l’Ituri serait-elle en train de se dégrader à ce point ?
Plus de deux heures après les faits, un groupe de jeunes partis à la recherche des disparus a découvert les corps ligotés dans la brousse. L’horreur de la scène a immédiatement provoqué un choc profond au sein de la communauté. Une vidéo montrant les corps des victimes a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, amplifiant le traumatisme collectif. Cette triple meurtre à Bunia vient rappeler cruellement la persistance de la violence armée dans la région.
Dès l’annonce du drame, la colère a submergé la population. Des taximen et des membres des familles des victimes se sont précipités sur les lieux pour récupérer les dépouilles. Le transfert des corps vers Bunia a donné lieu à plusieurs heures de manifestations spontanées. La population, excédée par cette recrudescence d’insécurité, a exprimé son ras-le-bol face à l’incapacité des autorités à protéger les civils.
Face à l’ampleur de l’émotion, la police a immédiatement réagi. Le commandant urbain de la PNC, le commissaire supérieur Gérard Abeli Mwangu, a confirmé l’ouverture d’une enquête approfondie. « Nous comptons sur la population pour nous aider à mettre la main sur les responsables de ce triple meurtre », a-t-il déclaré. Les autorités sécuritaires promettent de tout mettre en œuvre pour identifier et arrêter les auteurs de cette embuscade meurtrière à Tcheki.
Les familles des victimes, quant à elles, exigent plus que des promesses. Elles réclament une enquête transparente et rapide, capable de mener à l’arrestation et au jugement des responsables. Leur douleur est d’autant plus grande que les victimes étaient des jeunes hommes connus et respectés dans leur communauté. Comment accepter que des vies soient ainsi brutalement fauchées dans l’indifférence apparente des autorités ?
Cette tragédie intervient dans un contexte sécuritaire déjà tendu dans la province de l’Ituri. L’enquête sur ce meurtre en RDC devra déterminer s’il s’agit d’un acte isolé ou le signe d’une détérioration plus générale de la sécurité dans la région. La population observe désormais avec inquiétude le déroulement des investigations, espérant que justice sera enfin rendue pour ces trois vies injustement volées.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
