Le tribunal de grande instance de Kinshasa a été saisi d’une requête en garde partagée déposée par le chanteur Innoss’B vis-à-vis de son enfant commun avec la chanteuse Rebo Tchulo. Cette procédure judiciaire congolaise, initiée officiellement ce jeudi 30 octobre 2025, marque l’aboutissement de plusieurs mois de tensions entre les deux artistes concernant l’exercice de l’autorité parentale.
La demande de garde partagée RDC formulée par l’avocat du chanteur s’appuie sur plusieurs griefs, dont le principal concerne la difficulté d’accès à l’enfant. Selon les documents déposés au greffe, Innoss’B affirme avoir été privé de tout contact avec sa fille depuis plusieurs semaines, malgré de multiples tentatives de médiation informelle. La procédure judiciaire congolaise actuellement en cours vise à établir un cadre légal permettant au père d’exercer pleinement ses droits parentaux.
Les éléments du dossier consultés révèlent que l’incident déclencheur remonterait à un récent séjour professionnel de Rebo Tchulo au Nigéria. Pendant cette absence, l’enfant aurait été confiée à une baby-sitter qui, face à l’aggravation soudaine de son état de santé, aurait pris l’initiative de la remettre à un membre de la famille paternelle. C’est à cette occasion qu’Innoss’B aurait assumé la prise en charge médicale de l’enfant avant que Rebo ne revienne la récupérer.
La question centrale qui se pose désormais devant la justice congolaise est de savoir si la garde exclusive actuellement exercée par la mère sert véritablement l’intérêt supérieur de l’enfant. Les avocats d’Innoss’B soulignent dans leurs conclusions que leur client ne cherche pas à obtenir la garde exclusive, mais simplement à établir un régime de garde partagée RDC équilibré permettant aux deux parents de contribuer à l’éducation de leur fille.
Du côté de la défense, les proches de Rebo Tchulo justifient sa position par la nécessité de protéger l’enfant d’un environnement qu’ils jugent inapproprié. Ils évoquent notamment la situation matrimoniale du chanteur, vivant selon eux avec « d’autres femmes », comme élément susceptible de compromettre le développement harmonieux de l’enfant. Ces allégations sont fermement contestées par le camp d’Innoss’B, qui y voit un prétexte pour justifier une privation du droit de visite.
La procédure judiciaire congolaise en cours s’inscrit dans un contexte plus large de régulation des conflits parentaux impliquant des célébrités RDC. Comment concilier vie artistique et responsabilités parentales ? Quels mécanismes la justice congolaise peut-elle mettre en place pour protéger les enfants des tensions médiatiques ? Autant de questions que le tribunal devra trancher en se fondant exclusivement sur l’intérêt de l’enfant.
Les audiences préliminaires devraient s’ouvrir dans les prochaines semaines, avec la désignation probable d’une expertise psychosociale pour évaluer les conditions de vie offertes par chaque parent. Cette mesure d’instruction, courante dans les procédures de garde partagée RDC, permettra au juge aux affaires familiales de disposer d’éléments objectifs pour statuer.
L’enjeu dépasse le simple cadre du conflit entre Innoss’B justice et Rebo Tchulo enfant. Il s’agit d’établir un précédent jurisprudentiel concernant la gestion des séparations conflictuelles chez les célébrités RDC divorce. La décision finale pourrait influencer la manière dont les artistes congolais abordent leurs responsabilités parentales dans un environnement médiatique souvent hostile.
La communication autour de cette affaire soulève également des questions éthiques importantes. L’utilisation présumée des réseaux sociaux et l’implication de tiktokeurs pour influencer l’opinion publique démontrent les nouveaux défis auxquels est confrontée la justice congolaise dans l’ère numérique. Le tribunal devra veiller à ce que le traitement médiatique de l’affaire ne nuise pas à l’intérêt de l’enfant concerné.
Alors que la procédure se poursuit son cours, les observateurs du droit de la famille en RDC suivent avec attention cette affaire qui pourrait redéfinir les standards en matière de résolution des conflits parentaux impliquant des personnalités publiques. La décision finale, quelle qu’elle soit, établira un cadre de référence pour les futures affaires de garde partagée RDC impliquant des célébrités.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Eventsrdc
