Une nouvelle vague de violence criminelle a frappé Kalemie dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025. Le quartier Joseph, situé dans la commune de Lukuga, a été le théâtre d’attaques coordonnées perpétrées par des bandits armés. Plusieurs habitations ont été systématiquement ciblées lors de cette opération nocturne qui a duré près de trois heures.
Les assaillants, décrits comme un groupe mixte comprenant sept individus en tenue militaire et huit jeunes civils, ont opéré avec une méthodologie implacable. Les cambriolages se sont succédé entre 1 heure et 4 heures du matin, créant un climat de terreur parmi les résidents. Les forces de sécurité sont restées inexplicablement absentes pendant toute la durée de l’opération criminelle.
Les dégâts matériels sont considérables. Des biens de valeur et d’importantes sommes d’argent ont été dérobés dans au moins huit habitations différentes. Mais le bilan humain est tout aussi alarmant. Plusieurs personnes ont été blessées lors de ces attaques, dont une victime frappée à la tête avec un marteau alors qu’elle tentait de résister aux intrus.
L’insécurité à Kalemie atteint ainsi un nouveau palier. Comment expliquer que de tels actes puissent se produire en toute impunité ? Pourquoi les patrouilles de sécurité n’ont-elles pas intervenu malgré les cris des victimes et les détonations entendues pendant des heures ? Ces questions hantent désormais les habitants du quartier Joseph, qui se sentent abandonnés par leurs autorités.
La situation à Lukuga illustre une problématique plus large de sécurité dans la province du Tanganyika. Les bandits armés semblent opérer en parfaite connaissance des faiblesses du dispositif sécuritaire local. Leur capacité à organiser des opérations de cette envergure sans être inquiétés interroge sur l’efficacité des mécanismes de protection des populations.
Nathan Mugisho, coordonnateur provincial de l’association Umoja ni Nguvu, exprime l’exaspération générale : « Que devons-nous encore attendre de nos députés et de nos autorités si des faits pareils se répètent et qu’ils restent silencieux ? » Cette interrogation résume le sentiment d’abandon qui gagne les habitants de Kalemie face à la recrudescence des attaques.
Les autorités locales, contactées par plusieurs médias, ont refusé de commenter ces événements. Le maire de Kalemie et le commissaire provincial de la police du Tanganyika maintiennent un silence qui alimente les spéculations et renforce le sentiment d’impunité des criminels.
Face à cette situation critique, la population réclame des mesures immédiates. Le renforcement des patrouilles nocturnes et l’ouverture d’une enquête approfondie apparaissent comme des priorités absolues. La crédibilité des institutions locales est en jeu, tout comme la sécurité des citoyens qui paient le prix fort de cette insécurité grandissante.
La récurrence des cambriolages à Kalemie interpelle sur l’efficacité du système sécuritaire dans la région. Les mêmes schémas se reproduisent, les mêmes méthodes criminelles sont employées, et les mêmes silences officiels suivent chaque attaque. Jusqu’où cette spirale infernale peut-elle conduire la ville de Kalemie ?
Les habitants du quartier Joseph, traumatisés par cette nuit de terreur, attendent désormais des actes concrets. La balle est dans le camp des autorités qui doivent impérativement restaurer la confiance et garantir la sécurité des populations. Le temps des discours est révolu, place à l’action.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
