La chefferie de Kakwa, dans le territoire d’Aru en Ituri, vit sous la pression constante de forces de sécurité dont les méthodes interrogent. Depuis plus d’une année, des agents multiplient les barrières illégales sur les axes stratégiques, transformant les routes en couloirs de prédation systématique.
Comment ces pratiques affectent-elles le quotidien des populations ? Les usagers des routes reliant Kakwa à Ariwara, Aba et Faradje sont contraints de s’acquitter de sommes allant de 500 à 14 000 francs congolais. Le refus de payer expose les récalcitrants à des représailles immédiates : fouets, blessures ou arrestations arbitraires deviennent le lot commun des voyageurs.
La société civile locale dresse un bilan alarmant de cette situation. Les exactions des forces sécurité Kakwa créent un climat de terreur persistante. Les arrestations arbitraires Aru se multiplient, érodant la confiance entre civils et uniformes. Les déplacements vers les marchés s’espacent, affectant l’économie locale déjà fragile.
Les incidents du 10 octobre dernier aux barrières de Yere et Kobho illustrent cette dérive. Des habitants ont subi des traitements inhumains et dégradants, selon des témoignages recueillis par les organisations locales. Ces violations droits humains Ituri s’inscrivent dans un schéma récurrent d’abus.
Les barrières illégales Ituri fonctionnent-elles en toute impunité ? La question se pose alors que les autorités tardent à réagir. La société civile Kakwa exige des mesures concrètes : démantèlement immédiat des points de contrôle illicites et redéploiement des militaires vers la frontière avec le Soudan du Sud.
Quelles conséquences sur la cohésion sociale ? La méfiance s’installe durablement entre populations et forces censées les protéger. Les déplacements se raréfient, isolant davantage les communautés. L’économie locale souffre de cette paralysie progressive des échanges.
Les autorités de l’État de siège ont bien reçu le rapport détaillé de la société civile. Mais aucune action concrète n’a encore été entreprise pour mettre fin à ces pratiques. L’absence de réaction officielle nourrit l’impression d’une tolérance coupable.
La situation dans cette zone frontalière critique nécessite une intervention urgente. Le renforcement de la sécurité territoriale passe par le respect des procédures légales et l’arrêt des méthodes brutales. La population attend des actes forts pour restaurer la confiance et la sécurité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
