Dans un contexte où le chômage des jeunes représente un défi majeur en République Démocratique du Congo, une initiative prometteuse voit le jour à Kinshasa. La formation numérique RDC prend une nouvelle dimension avec le lancement d’un programme ambitieux par la Fondation Tshilombo, en partenariat avec une firme canadienne spécialisée.
Comment transformer le potentiel jeune congolais en opportunités économiques concrètes ? C’est la question à laquelle tente de répondre ce projet innovant installé dans l’enceinte de l’immeuble territorial Tembe na Tembe. Jacques Kambala Tshilombo, président de la Fond’action, ne cache pas ses ambitions : « Nous allons mettre en place un laboratoire, mais aussi encourager l’État à s’approprier cette intelligence made in Congo ».
Le programme se distingue par son approche pratique et orientée vers l’intelligence artificielle Congo. Loin des formations théoriques traditionnelles, il s’agit d’offrir aux jeunes des compétences immédiatement monnayables sur le marché du travail. « Il ne s’agit pas d’une formation académique classique, mais d’un apprentissage de métiers numériques permettant aux jeunes d’être autonomes », précise le président de la Fondation.
Trois axes principaux structurent cette initiative soutenue par le ministère de la Formation professionnelle et l’INPP. Le laboratoire numérique constituera le cœur opérationnel du projet, tandis que l’intelligence artificielle sera intégrée comme outil pédagogique central. Mais la véritable innovation réside dans le troisième volet : la transformation des compétences pour la création d’emplois en RDC.
Quel impact cette formation pourrait-elle avoir sur l’emploi jeunes Kinshasa ? Les promoteurs du projet envisagent rien de moins qu’une révolution dans l’approche de la formation professionnelle. La vision inclut même la création d’une usine de montage d’ordinateurs congolais, orientée vers l’intelligence artificielle et l’apprentissage par les jeux numériques.
La fondation Tshilombo mise sur une collaboration étroite avec les institutions publiques. « Nous appelons le ministère à nous ouvrir les portes pour que nous puissions apporter notre expertise dans l’administration publique », lance Jacques Kambala, saluant au passage les efforts du vice-premier ministre Jean-Pierre Lihau dans la numérisation de l’administration.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du soutien aux actions du chef de l’État Félix Tshisekedi pour un impact social visible. Elle représente également un pas important vers le développement d’une véritable éducation professionnelle numérique en RDC, capable de répondre aux défis du marché du travail contemporain.
Kinshasa sert de phase pilote à ce projet qui devrait s’étendre à d’autres provinces. Les acteurs économiques et industriels sont appelés à soutenir cette dynamique, tandis qu’un plaidoyer est mené pour la création d’une zone économique spéciale dans la capitale.
Alors que le numérique transforme inexorablement les économies africaines, la RDC prend-elle le train en marche ? Cette initiative de formation pourrait bien constituer un tournant décisif dans la préparation des jeunes Congolais aux métiers de demain, combinant innovation technologique et développement des compétences pratiques.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net
