La capitale congolaise a connu une paralysie partielle de ses activités économiques ce mercredi 22 octobre 2025, suite à une pénurie de carburant qui a frappé Kinshasa de plein fouet. Cette situation critique trouve son origine dans un acte de vandalisme perpétré sur le pipeline 66 de la société SEP Congo, véritable artère vitale pour l’approvisionnement en produits pétroliers de la métropole.
Comment une infrastructure aussi stratégique a-t-elle pu être compromise avec une telle facilité ? La réponse réside dans l’action d’individus malveillants qui, dans la nuit du 18 au 19 octobre, ont perforé la canalisation pour en extraire frauduleusement le précieux carburant. Cette attaque ciblée contre les infrastructures pétrolières du Congo a provoqué un arrêt immédiat du pompage, créant une onde de choc dans toute la chaîne de distribution carburant en RDC.
Le ministre des Hydrocarbures, Acacias Bandubola, dans un communiqué officiel, n’a pas mâché ses mots pour qualifier cet acte de sabotage économique. « Le ministère des Hydrocarbures invite la population, spécialement celle de Kinshasa, à protéger cette infrastructure contre les ennemis de la République », a déclaré le ministre, soulignant le caractère vital de cette installation pour l’économie nationale.
Pendant près de 48 heures, les stations-service de la capitale ont connu des perturbations significatives dans leur approvisionnement. Les files d’attente interminables devant les pompes à essence sont venues rappeler la vulnérabilité du système d’approvisionnement énergétique de la ville. Les conséquences économiques de cette interruption, bien que brève, se sont fait sentir immédiatement : hausse des prix des transports, retard dans la livraison des marchandises, et ralentissement notable des activités commerciales.
Les équipes techniques de SEP Congo sont immédiatement intervenues pour colmater les fuites et procéder aux réparations nécessaires. Leur intervention rapide a permis de limiter l’impact de cet incident et d’annoncer un retour à la normale dès le jeudi 23 octobre. Mais au-delà de la réparation technique, cet événement soulève des questions fondamentales sur la sécurité des infrastructures énergétiques nationales.
Le pipeline SEP Congo vandalisme représente-t-il un cas isolé ou le symptôme d’une fragilité plus profonde du système ? Les experts en sécurité énergétique s’accordent à dire que cet incident met en lumière la nécessité urgente de renforcer la protection des infrastructures critiques. Dans un contexte où la stabilité économique dépend étroitement de la continuité d’approvisionnement en carburant, de tels actes de sabotage pourraient avoir des conséquences bien plus graves à l’avenir.
La ministre Acacias Bandubola a profité de cette crise pour lancer un appel solennel à la vigilance citoyenne. Son message vise à créer une prise de conscience collective sur l’importance de protéger ces infrastructures qui, comme le sang dans les veines, irriguent l’économie nationale. La sécurité des pipelines n’est plus seulement l’affaire des forces de l’ordre ou des compagnies pétrolières, mais devient une responsabilité partagée avec les communautés riveraines.
Alors que la situation revient progressivement à la normale, les leçons de cette pénurie carburant Kinshasa doivent servir de catalyseur pour une réflexion plus large sur la résilience du système énergétique congolais. La diversification des voies d’approvisionnement, le renforcement des mesures de sécurité et le développement de stocks stratégiques apparaissent comme autant de pistes à explorer pour éviter que de tels scénarios ne se reproduisent.
L’économie congolaise, en pleine croissance, peut-elle se permettre de tels coups d’arrêt dans son approvisionnement énergétique ? La réponse est évidemment négative, ce qui rend d’autant plus cruciale la mise en place de mécanismes de protection robustes pour les infrastructures pétrolières du pays.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
