Huit mois d’attente, huit mois de patience, huit mois de travail invisible… Et puis, l’explosion. Victor Wembanyama a choisi le terrain des Dallas Mavericks pour sceller son grand retour en NBA, mercredi soir. Une performance d’anthologie : 40 points, 15 rebonds, et cette victoire écrasante des Spurs (125-92) qui ressemble à une déclaration de guerre adressée à toute la ligue.
Qui aurait pu imaginer pareille démonstration après cette thrombose veineuse qui l’avait mis sur la touche depuis février ? Le phénomène français n’a pas seulement retrouvé son meilleur niveau – il l’a transcendé. En moins de 30 minutes de jeu, « Wemby » a livré ce qui pourrait bien être la performance la plus aboutie de sa jeune carrière. Du grand art, pur et dur.
Dès le premier quart-temps, le ton était donné. Trois contres en haute altitude sur Anthony Davis, un dunk à une main qui a laissé le public sans voix, puis ce smash indécent après une réception à une main. Le spectacle était lancé, et quel spectacle ! Le deuxième quart n’a fait que confirmer l’évidence : nous assistions à quelque chose d’extraordinaire.
Comment ne pas frémir devant ce dunk arrière sur alley-oop ? Comment rester de marbre face à cet écrasement sur Davis après un moulinet, une faute et une feinte sur PJ Washington ? Chaque action semblait repousser les limites du possible. Une passe aveugle ici, un panier lointain avec la faute en reculant face au pauvre Dereck Lively là… Le basket comme rarement on le voit.
Mais derrière ces coups d’éclat médiatiques, Wembanyama a surtout dévoilé un jeu d’intérieur plus mature, plus puissant. Cette capacité à gagner la position près du panier, à utiliser son corps avec une intelligence redoutable… Le travail effectué avec Hakeem Olajuwon porte ses fruits, et cela se voit. La puissance nouvelle du Français impressionne autant que son agilité.
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 15 sur 21 au tir, 1 sur 2 à trois points, 9 sur 11 aux lancers francs. Aucune perte de balle. Un triplé statistique seulement réussi avant lui par des légendes comme Moses Malone, Shaquille O’Neal et justement… Anthony Davis. Ce dernier, considéré comme l’intérieur le plus dominant de la dernière décennie, s’est fait complètement maîtriser par le jeune Français.
Et que dire de cette prédiction de Carmelo Anthony, qui voyait en Wembanyama le futur MVP de la saison ? Elle ne fait plus sourire personne aujourd’hui. Au contraire, elle semble terriblement visionnaire. La performance de mercredi n’était-elle pas celle d’un futur MVP ? D’un homme prêt à dominer la ligue ?
Dans l’ombre de « Wemby », Stephon Castle, le rookie de l’année, a lui aussi brillé avec 22 points, 7 rebonds et 6 passes. Un duo qui promet de faire des dégâts cette saison. Et le plus encourageant pour les Spurs ? Cette victoire facile est intervenue sans leur meneur All-Star De’Aaron Fox, toujours convalescent.
Alors, que retenir de cette soirée historique ? Que Wembanyama n’est plus seulement une promesse – il est devenu une réalité. Que les Spurs, absents des play-offs depuis 2019, pourraient bien y faire un retour tonitruant. Et que la NBA a peut-être trouvé sa nouvelle superstar dominante.
La saison est longue, certes. Mais après un tel début, une question s’impose : qui pourra arrêter Victor Wembanyama et les San Antonio Spurs ? La réponse, peut-être, personne.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: mediacongo.net