La confiscation du passeport du député national Théophile Mbemba à son retour de Nairobi suscite une onde de choc dans les milieux politiques congolais. Cet incident, survenu alors que l’élu revenait du conclave ayant conduit à la création du mouvement d’opposition « Sauvons la RDC », représente-t-il un tournant dans les méthodes de répression employées par le pouvoir en place ?
Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD/Diaspora) exprime son indignation face à ce qu’il qualifie de « violation grave des libertés individuelles ». Dans un communiqué rendu public lundi 20 octobre, cette formation politique dénonce avec véhémence la confiscation du passeport de Théophile Mbemba, mais aussi l’arrestation jugée injustifiée de son fils par les services de sécurité à Kinshasa.
Ces événements s’inscrivent-ils dans une stratégie délibérée de représailles contre les participants au conclave de Nairobi ? Le régime Tshisekedi joue-t-il un jeu dangereux en multipliant les actes d’intimidation à l’encontre de l’opposition ? La coordination PPRD Diaspora, par la voix de Sandra Nkulu, rappelle avec insistance que « la liberté de mouvement, d’opinion et de pensée sont des droits constitutionnels inaliénables ».
L’affaire Théophile Mbemba passeport confisqué dépasse le simple cas individuel pour revêtir une dimension symbolique forte. Elle intervient dans un contexte politique particulièrement tendu, où la répression contre l’opposition RDC semble s’intensifier. Le conclave Nairobi RDC, organisé autour du président honoraire Joseph Kabila, aurait-il déclenché une telle fébrilité au sein du pouvoir actuel ?
L’arrestation fils Mbemba, tout comme la libération samedi 18 octobre de l’opposant Seth Kikuni après son audition par les services de sécurité, dessine les contours d’une stratégie gouvernementale ambiguë. Le pouvoir oscille-t-il entre démonstration de force et retenue calculée ? Selon l’avocat Ramazani Shabani, la libération de Kikuni montre que les autorités pourraient chercher à éviter une escalade trop visible de la répression.
Le PPRD Diaspora Nairobi exige désormais la restitution immédiate du passeport du professeur Théophile Mbemba et la libération sans condition de son fils. Ces revendications s’accompagnent d’un appel plus large à la cessation des actes d’intimidation contre les membres de l’opposition ayant pris part à la rencontre de Nairobi.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir jusqu’où le pouvoir est prêt à aller dans sa volonté de contrôler l’espace politique. La confiscation du passeport d’un parlementaire en exercice constitue-t-elle un précédent dangereux pour la démocratie congolaise ? L’opposition RDC répression devient-elle la nouvelle norme sous le régime Tshisekedi ?
Alors que la communauté internationale observe avec attention l’évolution de la situation en République Démocratique du Congo, les prochains jours seront déterminants pour mesurer la capacité de résilience des institutions démocratiques face à ces méthodes contestables. Le conclave Nairobi RDC aura-t-il finalement réussi à unir l’opposition face à ce qu’elle perçoit comme une dérive autoritaire ?
L’escalade des tensions politiques en RDC soulève des interrogations fondamentales sur l’état de la démocratie dans le pays. La stratégie du pouvoir, oscillant entre répression et concessions apparentes, révèle-t-elle une certaine fragilité face à la recomposition de l’opposition ? L’affaire Mbemba pourrait bien devenir le symbole d’une nouvelle phase dans les relations entre le régime et ses opposants.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net