Une vive tension sécuritaire a secoué le groupement de Mudja, dans le territoire de Nyiragongo, tôt ce dimanche matin. Les détonations d’armes lourdes ont retenti vers 6 heures, semant la panique parmi les populations locales. Plusieurs villages, dont Kiziba 1, Kanyatsi et Mukondo, ont été le théâtre de violents échanges de tirs.
Selon des sources locales, ces affrontements M23 Wazalendo se sont produits à proximité immédiate du parc national des Virunga. La zone, déjà fragile sur le plan sécuritaire, a connu une escalade de violence qui a contraint de nombreux habitants à abandonner précipitamment leurs domiciles. Comment les forces de sécurité comptent-elles rétablir l’ordre dans cette région stratégique ?
Le bilan provisoire fait état d’un civil tué et de deux autres blessés par des balles perdues. Les victimes, prises au piège des combats, n’ont pu se mettre à l’abri à temps. La société civile locale, contactée sur place, confirme ces chiffres tout en redoutant que le bilan ne s’alourdisse au fur et à mesure que les informations remontent des zones reculées.
Face à l’intensité des combats, un mouvement de population massif a été observé vers les quartiers périphériques de Goma. Turunga et Ndosho ont accueilli des centaines de familles fuyant les violences. La route reliant Nyiragongo à Goma a connu une circulation inhabituelle, avec des véhicules surchargés et des piétons marchant vers ce qu’ils espèrent être des zones plus sûres.
Un calme précaire est revenu dans la zone en fin de matinée, mais la peur reste palpable. Les habitants hésitent à regagner leurs habitations, craignant une reprise des hostilités. Les commerces sont restés fermés toute la matinée, et les activités agricoles ont été suspendues. Cette tension Nyiragongo persiste malgré le retour au calme apparent.
Les autorités locales et provinciales n’ont pas encore officiellement communiqué sur cet incident. L’absence de réaction immédiate des responsables sécuritaires interroge sur la capacité à protéger efficacement les populations civiles. La société civile du Nord-Kivu lance un appel pressant pour un renforcement urgent de la sécurité dans les zones rurales proches de Goma.
La proximité de ces affrontements avec le parc des Virunga soulève également des questions sur la protection de cette réserve naturelle classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les conflits armés dans la région représentent une menace constante pour la riche biodiversité de cette aire protégée.
Cette nouvelle flambée de violence intervient dans un contexte sécuritaire déjà tendu dans l’est de la République Démocratique du Congo. La répétition de tels incidents près de Goma, capitale du Nord-Kivu, met en lumière la fragilité persistante de la sécurité dans cette région frontalière. Jusqu’à quand les civils devront-ils payer le prix fort de ces conflits récurrents ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net