Le corridor de Lobito, projet phare d’intégration économique entre la République Démocratique du Congo et l’Angola, franchit une étape décisive avec la présentation officielle de son état d’avancement lors du sommet Angola Hub Transport et Logistique 2025. Les chiffres révélés par le vice-Premier ministre congolais des Transports, Jean-Pierre Bemba, témoignent d’une ambition économique sans précédent pour la région.
Selon les projections dévoilées à Luanda, le corridor de Lobito permettra d’exporter 1,5 million de tonnes de marchandises dès la première année suivant l’achèvement des travaux. Une capacité qui devrait atteindre le chiffre impressionnant de 8 millions de tonnes à l’import comme à l’export d’ici 2030. Ces données chiffrées illustrent la dimension transformatrice de ce projet d’infrastructure majeur pour les économies congolaise et angolaise.
« Ce n’est pas uniquement un projet d’infrastructure que nous développons, mais nous connectons les peuples », a affirmé Jean-Pierre Bemba lors de son intervention. Cette déclaration souligne la vision stratégique qui sous-tend le développement du corridor de Lobito : au-delà des simples considérations logistiques, il s’agit de créer un véritable écosystème économique intégré. Le long de cet axe, se développeront des investissements dans l’agriculture, les télécommunications et les services, générant ainsi une dynamique de croissance inclusive.
La construction d’un port sec à Lobito représente l’un des éléments clés de cette stratégie. Cette infrastructure, actuellement en discussion avancée, vise à optimiser les échanges commerciaux et logistiques entre les deux pays. Comment cette installation pourra-t-elle révolutionner la chaîne d’approvisionnement régionale ? En servant de plateforme multimodale essentielle pour le transit des marchandises, réduisant ainsi les coûts et les délais de transport.
L’engagement personnel du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo place la connectivité et l’intégration régionale au cœur de la stratégie nationale de développement. Cette orientation politique se traduit par des investissements massifs dans les infrastructures RDC, avec le corridor de Lobito comme pièce maîtresse de cette vision transformatrice.
La participation active de la RDC à ce sommet d’envergure, regroupant décideurs politiques, partenaires techniques et financiers, ainsi qu’opérateurs logistiques, démontre la détermination congolaise à jouer un rôle moteur dans la transformation économique de l’Afrique centrale. Le transport Angola RDC devient ainsi le vecteur privilégié d’une intégration économique approfondie.
Quels seront les retombées concrètes de ce développement économique corridor pour les populations riveraines ? Selon les projections présentées, l’impact devrait se manifester par la création d’emplois, le développement d’activités économiques diversifiées et l’amélioration significative des conditions de vie le long de cet axe stratégique. Le corridor se positionne ainsi comme un catalyseur de prospérité partagée.
Les perspectives à moyen terme apparaissent particulièrement prometteuses. Avec une capacité prévisionnelle de 8 millions de tonnes d’ici 2030, le corridor de Lobito pourrait devenir l’un des axes logistiques les plus importants d’Afrique centrale. Cette augmentation progressive de la capacité traduit une vision réaliste et planifiée du développement des échanges commerciaux régionaux.
La coopération renforcée entre la RDC et l’Angola dans le domaine des transports et de la logistique illustre une tendance plus large à l’intégration économique régionale. Cette collaboration bilatérale pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives similaires en Afrique, démontrant que la mutualisation des infrastructures et la coordination des politiques de transport constituent des leviers efficaces pour le développement économique.
À l’heure où les économies africaines cherchent à renforcer leur résilience face aux chocs externes, le développement de corridors économiques intégrés comme celui de Lobito représente une stratégie pertinente pour stimuler la croissance endogène et diversifier les sources de revenus nationaux. Le port sec Lobito, une fois opérationnel, constituera la pierre angulaire de cette ambition régionale partagée.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net