Dans les territoires de Djugu et Mahagi en Ituri, un vent d’espoir souffle sur les communautés locales. Plusieurs projets d’intérêt communautaire réalisés par la MONUSCO viennent d’être inaugurés, marquant un tournant significatif dans la vie quotidienne de plus de cent mille habitants. Ces infrastructures, officiellement remises aux autorités locales mardi 14 octobre, témoignent d’une approche concrète du développement dans cette région longtemps éprouvée par les conflits armés.
À Bali, la transformation est palpable. Plus de quarante lampadaires solaires illuminent désormais les artères principales, particulièrement au marché et au centre de santé. « Avant, nous vivions dans l’obscurité totale après 18 heures », confie un habitant rencontré sur place. « Maintenant, les femmes peuvent se rendre en sécurité au centre de santé même la nuit, et les activités commerciales se prolongent au-delà du coucher du soleil. » Cette initiative des infrastructures MONUSCO RDC a considérablement réduit la criminalité nocturne tout en dynamisant l’économie locale.
Comment mesurer l’impact réel de ces projets de développement Ituri sur la vie des populations ? À Schubert, la réponse est visible dans les sourires des habitants. La réhabilitation d’une route stratégique et la construction d’un pont reliant les groupements d’Ame, Nyoka et Mbr’bu ont mis fin à des années d’isolement. « Nous étions coupés du monde pendant la saison des pluies », explique un notable local, encore ému. « La MONUSCO est venue comme un ange sauveur dans notre milieu. Cette action restera gravée dans notre mémoire collective. »
Le pont Amani Lidda symbolise à lui seul cette renaissance. Érigé entre des communautés autrefois divisées, cette infrastructure relie désormais le centre commercial de Fataki aux villages environnants. « Ce pont représente bien plus qu’une simple structure physique », souligne le président des jeunes de Fataki. « C’est un pont vers la réconciliation, vers l’unité retrouvée. Les communautés Mahagi qui s’ignoraient hier commercent et échangent aujourd’hui. »
Ces réalisations s’inscrivent dans la stratégie globale de la MONUSCO visant à consolider la paix par le développement. Les lampadaires solaires Bali ne se contentent pas d’éclairer les rues ; ils éclairent le chemin vers une coexistence pacifique. Les routes réhabilitées ne facilitent pas seulement les déplacements ; elles ouvrent la voie au dialogue intercommunautaire. Et les ponts construits ne relient pas seulement des territoires ; ils rapprochent des cœurs longtemps séparés par la méfiance.
Au-delà des aspects techniques, ces projets d’infrastructures RDC incarnent une vision : celle d’un développement durable porté par les communautés elles-mêmes. La participation active des populations à chaque étape a garanti l’adéquation des réalisations avec leurs besoins réels. Cette approche participative renforce l’appropriation locale et assure la pérennité des infrastructures.
Quel avenir pour ces territoires maintenant désenclavés ? Les perspectives semblent prometteuses. Les échanges commerciaux s’intensifient, les services de santé sont plus accessibles, et la sécurité s’améliore notablement. Ces projets développement Ituri démontrent que la paix se construit aussi à travers des actions concrètes qui transforment le quotidien des populations. Les communautés Mahagi retrouvent progressivement confiance en l’avenir, portées par ces réalisations tangibles qui répondent à leurs préoccupations immédiates.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net