La province du Kasaï-Central fait face à une situation routière alarmante. Plus de 200 accidents liés à l’incivisme ont été enregistrés entre juin et septembre 2025, selon les dernières statistiques de la Commission nationale de prévention routière. Ce bilan préoccupant a été rendu public lundi 13 octobre par Dieudonné Kobo, chef de division chargé des inspections routières à la CNPR Kasaï-Central.
Les causes principales de cette hécatombe routière sont clairement identifiées. Le non-respect des règles de conduite, l’ivresse au volant et la vitesse excessive constituent le trio fatal responsable de la majorité des accidents. Comment expliquer cette recrudescence de comportements dangereux sur les routes de la province ? La réponse semble résider dans plusieurs facteurs combinés.
La méconnaissance du code de la route apparaît comme un élément déterminant. De nombreux conducteurs circulent sans maîtriser les règles élémentaires de sécurité. Cette situation est aggravée par la présence de chantiers sur certaines artères principales. Dans ces zones de travaux, ni les usagers ni les exploitants ne collaborent suffisamment avec la CNPR pour maintenir l’ordre et assurer la sécurité des circulations.
Face à cette urgence, la Commission nationale de prévention routière prévoit d’organiser des séances de recyclage pour les conducteurs. Ces formations concerneront aussi bien les véhicules motorisés que les engins non motorisés. L’objectif est clair : réduire significativement les risques d’accidents par une meilleure formation des conducteurs.
Dieudonné Kobo plaide pour un accompagnement renforcé du gouvernement provincial. La mise en œuvre de campagnes de civisme routier devient une nécessité absolue. Ces actions de sensibilisation visent à éduquer les conducteurs sur le respect du code de la route et à préserver la vie des usagers. La sécurité routière au Congo nécessite une mobilisation générale.
Ce bilan récent s’inscrit dans une tendance générale préoccupante. La province du Kasaï-Central connaît une augmentation constante des accidents routiers. La ville de Kananga illustre parfaitement cette situation critique. En 2024, plus de 1 000 cas d’accidents routiers y ont été recensés, avec un bilan tragique de 752 morts. Ces chiffres soulignent l’urgence d’améliorer la prévention et le respect des règles de circulation.
La prévention routière en RDC fait face à des défis multiples. L’incivisme des conducteurs à Kananga et dans l’ensemble du Kasaï-Central représente un problème de sécurité publique majeur. Les accidents de la route ne sont-ils pas devenus une véritable épidémie silencieuse ? La réponse doit venir d’une action coordonnée entre les autorités, la société civile et les usagers de la route.
La Commission nationale prévention routière insiste sur la nécessité d’une approche globale. Au-delà des formations pour conducteurs, des mesures concrètes doivent être mises en place. Le renforcement des contrôles, l’amélioration des infrastructures et la sensibilisation permanente constituent les piliers d’une stratégie efficace. La sécurité des usagers doit être au cœur des préoccupations.
Les accidents route Kasaï-Central 2025 représentent un signal d’alarme qui ne peut être ignoré. Chaque chiffre correspond à des vies humaines, à des familles brisées, à des destins bouleversés. La prévention routière RDC devient ainsi un enjeu de santé publique qui mérite une attention particulière des décideurs à tous les niveaux.
La route vers une meilleure sécurité routière Congo passe nécessairement par un changement de mentalité. L’éducation dès le plus jeune âge, la responsabilisation des conducteurs et la sanction des comportements dangereux doivent être combinées. Seule une action déterminée et continue permettra d’inverser la tendance actuelle et de sauver des vies sur les routes congolaises.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net