Dans un contexte où la profession de communicateur en République Démocratique du Congo cherche plus que jamais sa place dans l’écosystème économique national, l’élection de Monzele E. Grâce Wilfreid à la tête de l’ASPROCOM pourrait bien marquer un tournant décisif. Le samedi 11 octobre 2025 restera dans les annales de l’association des professionnels de la communication et du marketing comme le jour où une nouvelle ère s’est ouverte.
Qu’est-ce qui pousse un professionnel chevronné, actuellement Head of Merchant à la Banque EquityBCDC, à prendre les rênes d’une association professionnelle ? La réponse se niche peut-être dans cette conviction partagée par de nombreux acteurs du secteur : le temps est venu d’élever la communication au rang de véritable métier structuré, reconnu et influent.
« Nous allons travailler à unir, structurer et propulser notre communauté vers plus de reconnaissance et d’impact », déclarait le nouveau président élu à l’unanimité. Cette phrase résonne particulièrement dans un pays où les professionnels de la communication peinent encore parfois à faire valoir leur expertise et leur valeur ajoutée.
Le parcours de Monzele E. Grâce Wilfreid semble taillé sur mesure pour relever ce défi. Avec une dizaine d’années d’expérience accumulée dans des structures prestigieuses comme PyGma Communication et Airtel RDC, complétée par un Master en Gestion de Projet de l’Université Senghor et un Executive MBA de l’ICHEC Brussels Management School, le nouveau président incarne cette professionnalisation qu’il appelle de ses vœux.
Mais au-delà du parcours individuel, c’est la feuille de route présentée qui retient l’attention. Le programme COVOT – acronyme pour Cohésion, Opportunités, Valorisation, Organisation et Transformation – dessine les contours d’une ambition claire : faire de l’ASPROCOM un ordre professionnel incontournable. Comment y parvenir dans un paysage professionnel aussi fragmenté ? La réponse semble résider dans cette approche méthodique et structurée.
La cohésion d’abord. Dans un secteur où les individualités prennent souvent le pas sur le collectif, le défi n’est pas des moindres. « J’appelle tous les membres à l’unité, à l’ouverture et à l’ambition pour cette nouvelle ère », lançait le nouveau président. Un appel qui tombe à point nommé alors que la profession fait face à des défis communs : reconnaissance institutionnelle, tarification des prestations, formation continue…
Les opportunités ensuite. Le marché de la communication en RDC représente un potentiel considérable, encore sous-exploité. Entre les besoins croissants des entreprises, l’émergence du numérique et les enjeux de développement national, les professionnels de la communication ont devant eux un terrain de jeu immense. Reste à savoir comment l’ASPROCOM sous la direction de Monzele E. Grâce Wilfreid saura positionner ses membres au cœur de ces transformations.
La valorisation des compétences constitue un autre chantier prioritaire. Combien de communicateurs congolais excellent dans l’ombre sans recevoir la reconnaissance méritée ? Combien d’entreprises sous-estiment encore l’impact d’une communication professionnelle sur leur développement ? Autant de questions qui trouveront peut-être des réponses dans les actions concrètes que mènera l’association.
L’organisation interne représente le quatrième pilier de cette transformation. Un mandat de cinq ans, c’est à la fois beaucoup et peu pour transformer une association en ordre professionnel. La tâche nécessitera une gouvernance exemplaire, une transparence absolue et une implication de tous les instants. Les professionnels de la communication RDC attendent désormais des actes concrets qui donneront corps à ces belles intentions.
Enfin, la transformation tant attendue. Celle qui fera de l’ASPROCOM non plus simplement une association parmi d’autres, mais une référence, un interlocuteur crédible pour les pouvoirs publics, un partenaire incontournable pour le secteur privé. Le nouveau président de l’ASPROCOM semble conscient de l’ampleur de la tâche, mais confiant dans sa capacité à fédérer les énergies.
Au-delà des mots et des promesses, c’est désormais l’action qui sera scrutée. Comment ce nouveau comité directeur parviendra-t-il à concrétiser cette vision ambitieuse ? Quelles seront les premières mesures tangibles mises en œuvre ? La communauté des professionnels de la communication et du marketing observe, espère, et attend de voir si cette élection marquera véritablement le début d’une nouvelle ère pour la profession.
La route sera longue, semée d’embûches et de défis, mais une chose est certaine : avec Monzele E. Grâce Wilfreid aux commandes, l’ASPROCOM dispose d’un capitaine dont l’expérience et la vision pourraient bien transformer durablement le paysage de la communication en RDC. Reste à savoir si les membres de l’association suivront avec la même détermination, et si les conditions externes permettront cette métamorphose tant attendue.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Eventsrdc