La tranquillité de Kibua, dans le groupement Ihana en territoire de Walikale, a été brutalement interrompue en ce vendredi 26 septembre. Une fusillade soudaine a plongé la population dans la panique, semant l’effroi dans cette agglomération habituellement paisible. Les coups de feu, clairs et distincts, ont retenti en soirée, provoquant un mouvement de frayeur parmi les habitants. Immédiatement, les activités ont été suspendues, les rues se sont vidées, et un silence lourd a succédé au bruit des armes.
Selon des sources locales fiables, cette violence armée en RDC trouve son origine dans un groupe de miliciens wazalendo. Ces derniers, visiblement en état d’ébriété, auraient été à l’origine des détonations. Parmi eux, un milicien a été grièvement blessé lors de l’altercation. La situation, déjà tendue en raison de l’insécurité chronique à Kibua, a rapidement dégénéré. La victime, touchée par balle, a dû être évacuée en urgence vers l’hôpital général de référence de Kibua.
À l’arrivée à l’hôpital, le blessé a été admis directement aux soins intensifs. Son état, jugé critique, a nécessité une intervention chirurgicale immédiate. Il a été conduit dans le bloc opératoire où les équipes médicales se sont mobilisées pour lui sauver la vie. Cette fusillade à Kibua met en lumière les risques permanents encourus par les populations civiles dans cette région du Nord-Kivu. Les wazalendo, censés assurer la sécurité, deviennent parfois source de danger.
L’auteur de la fusillade a été rapidement appréhendé par ses pairs. Il a été conduit au quartier général des wazalendo à Kibua, où il doit être interrogé sur les circonstances exactes de l’incident. Les miliciens de Walikale sont souvent pointés du doigt pour leur manque de discipline, et cet événement vient renforcer ces critiques. Comment de tels excès peuvent-ils se produire au sein de forces supposées protéger la population ?
Quelques heures après les faits, le calme est progressivement revenu dans la cité. Les activités commerciales et sociales, momentanément interrompues, ont repris leur cours normal. Cependant, l’onde de choc persiste parmi les habitants, qui redoutent une répétition de tels incidents. L’insécurité à Kibua reste une préoccupation majeure, et cette fusillade vient rappeler la fragilité de la paix dans la région.
Les autorités locales ont été informées de la situation. Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités et éviter que de tels actes ne se reproduisent. La violence armée en RDC, particulièrement dans le Nord-Kivu, continue de faire des victimes collatérales. Les wazalendo, bien que nécessaires dans la lutte contre les groupes armés, doivent impérativement être encadrés pour préserver la sécurité des civils.
Ce incident soulève des questions plus larges sur la gestion des milices et la sécurisation des zones rurales. La population de Kibua espère que des mesures concrètes seront prises pour garantir sa protection. En attendant, la vie reprend son cours, mais dans un climat de méfiance accrue. La fusillade de ce vendredi reste gravée dans les mémoires, rappelant que l’insécurité peut frapper à tout moment.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd