Une attaque inédite a secoué ce vendredi 26 septembre la province du Maniema, lorsque des miliciens wazalendo originaires de Lubutu ont lancé un assaut sur une position des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à Yumbi, dans le secteur Baleka, territoire de Punia. Ces affrontements au Maniema, d’une intensité rare, ont duré approximativement quarante minutes, semant l’émoi parmi les populations locales. Les wazalendo FARDC se sont livrés à un échange de tirs nourri, marquant une escalade des tensions dans une région déjà fragilisée par l’insécurité.
Selon des sources proches du terrain, le bilan humain fait état d’au moins deux morts côté militaire, bien que ces chiffres restent non confirmés par les autorités officielles. L’administrateur du territoire de Punia, Ndarabu Abedi, a exprimé sa stupéfaction face à cet incident. « Nous sommes surpris, c’est la première fois que cela arrive et qu’on assiste à ce genre d’attaque », a-t-il déclaré, soulignant le caractère exceptionnel de cette attaque Yumbi. La sécurité Punia, habituellement relative, est ainsi remise en question par cette offensive imprévue.
Les motifs de cette agression restent obscurs, et une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances. « Nous sommes encore en train de mener des recherches, question d’être précis », a ajouté Ndarabu Abedi. Cette opération des wazalendo, souvent accusés de nourrir l’insécurité dans la région, interroge sur leur degré d’organisation et leurs objectifs. Les tensions Lubutu, où ces miliciens sont régulièrement impliqués dans des exactions, semblent avoir débordé sur les zones avoisinantes, comme en témoigne cet épisode violent.
Après les hostilités, le calme est progressivement revenu à Yumbi. Les assaillants se seraient retirés vers Lubutu, selon les confirmations de l’administration locale. Cependant, cet incident soulève des questions cruciales sur la stabilité du Maniema. Les affrontements Maniema de ce vendredi rappellent amèrement les récents accrochages survenus à Kindu, où au moins neuf personnes avaient perdu la vie dans des circonstances similaires. La répétition de tels événements signale-t-elle une détérioration de la sécurité dans la province ?
Le contexte régional amplifie les inquiétudes. Les wazalendo, actifs notamment à Lubutu, sont fréquemment pointés du doigt pour des violences contre les civils. Le 18 septembre dernier, ils avaient molesté des paysans dans le groupement Musafiri, secteur d’Obokote, ajoutant à une liste déjà longue d’exactions. Cette attaque des wazalendo contre les FARDC représente ainsi une dangereuse évolution, passant de cibles civiles à des affrontements directs avec l’armée régulière. Les autorités sont désormais confrontées à un défi sécuritaire croissant, nécessitant une réponse adaptée pour éviter la propagation des violences.
La population du Maniema, déjà éprouvée par des années d’instabilité, observe avec anxiété ces développements. Les questions de sécurité Punia et des territoires environnants deviennent prioritaires, alors que les moyens de l’État peinent à couvrir l’ensemble de la région. Les affrontements entre wazalendo et FARDC à Yumbi pourraient-ils inaugurer une nouvelle phase de conflit ? Seule une investigation approfondie permettra de comprendre les ressorts de cette attaque et d’anticiper les risques futurs.
En conclusion, cet incident met en lumière la vulnérabilité persistante du Maniema face aux groupes armés. Le retour au calme à Yumbi ne doit pas masquer l’urgence de renforcer la présence sécuritaire et de dialoguer avec les communautés pour désamorcer les tensions Lubutu. Les leçons des affrontements à Kindu doivent être tirées pour éviter une répétition tragique. La vigilance reste de mise, alors que les autorités poursuivent leurs enquêtes sur cette attaque qui a coûté la vie à des soldats dévoués.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
