La province de la Tshopo est confrontée à une insécurité grandissante dans le secteur Walengola, territoire d’Ubundu, où l’absence des forces de police dure depuis plus de cinq mois. Cette vacance sécuritaire a créé un terreau fertile pour la criminalité, transformant la vie quotidienne des habitants en un cauchemar permanent. Comment une population peut-elle survivre sans protection face à la violence ?
Chaque jour, des actes de banditisme sont signalés : vols à main armée, bagarres sanglantes et tirs sporadiques. Le 11 septembre dernier, une altercation entre deux familles a dégénéré en affrontement violent, avec utilisation d’armes à feu de calibre 12. Plusieurs blessés graves ont été enregistrés, sans aucune intervention des forces de l’ordre pour calmer les esprits. Cette absence police Ubundu laisse la population livrée à elle-même, dans un climat de peur constante.
La racine de cette crise sécuritaire RDC remonte à cinq mois, lorsqu’un incident tragique a conduit au meurtre de deux policiers, dont le commandant local. Selon les témoignages, des villageois en colère ont attaqué les forces de l’ordre après la mort d’un des leurs lors d’une altercation. Les policiers survivants ont fui, leurs logements incendiés, créant un vide sécuritaire qui perdure. L’administrateur du territoire, Verdoth Yamulamba, a confirmé avoir alerté sa hiérarchie, mais la réponse se fait attendre, exacerbant la violence territoire Ubundu.
Face à cette criminalité Walengola, la notabilité locale, représentée par Thomas Molanga, lance un appel pressant aux autorités provinciales. « La situation devient intenable », affirme-t-il. « Sans police, l’impunité règne en maître. » Les habitants vivent dans l’angoisse, se demandant quand la sécurité sera rétablie. Cette insécurité Tshopo reflète-t-elle une négligence plus large des zones rurales en RDC ?
Le Major Nicolas Ngondo, commandant du bataillon de la Police nationale congolaise à Ubundu, a promis un redéploiement imminent d’une nouvelle équipe policière. Cette annonce suscite un espoir timide parmi la population, mais les retards passés alimentent le scepticisme. Les autorités doivent-elles agir plus vite pour éviter une escalade de la violence ?
En attendant, la vie à Walengola est marquée par la précarité. Les commerces ferment plus tôt, les déplacements sont réduits au strict nécessaire, et la cohésion sociale s’effrite. Cette crise sécuritaire met en lumière les défis de la gouvernance dans les régions éloignées de la RDC. Le rétablissement de l’ordre est crucial pour redonner confiance aux citoyens et assurer le développement de la zone.
La balle est désormais dans le camp des décideurs. Si la promesse de redéploiement est tenue, elle pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’insécurité. Mais le temps presse, et chaque jour sans action aggrave les souffrances de la population. L’urgence d’une réponse coordonnée est plus que jamais nécessaire pour apaiser les tensions et restaurer la paix dans ce secteur oublié de la Tshopo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net