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Opala et Ubundu : Plus de 20 projets de développement abandonnés en Tshopo

Dans les territoires reculés d’Opala et d’Ubundu, province de la Tshopo, des bâtiments inachevés se dressent comme des symboles de promesses non tenues. « Le bâtiment administratif est presque à la fin mais il n’y a pas de meubles. On accède ne-fut-ce que pour charger les téléphones parce qu’il y a des batteries et des panneaux solaires », confie Médard Elonge, administrateur du territoire d’Opala. Cette image résume le sort de plus de 20 ouvrages abandonnés dans le cadre du projet de développement local des 145 territoires, lancé en 2022. Comment expliquer cet abandon alors que les populations locales luttent quotidiennement contre le manque d’infrastructures sanitaires et scolaires ?

Le projet, ambitieux dans son essence, devait apporter une lueur d’espoir aux communautés de l’intérieur de la République Démocratique du Congo. Pourtant, à Opala, les entreprises Safricas et Arche de Noé ont quitté les chantiers sans achever les travaux. Selon l’administrateur, seize ouvrages étaient prévus, mais seuls quelques-uns sont en phase de finition. Le centre de santé Lomami, par exemple, est décrit comme un « joli bâtiment, très bien construit », mais inaccessible aux soignants. La majorité des chantiers restent à l’état de squelette, exposés aux intempéries qui menacent leur intégrité. Cette situation de projets abandonnés Opala illustre les défis du développement local Tshopo, où les bonnes intentions se heurtent à une exécution défaillante.

À Ubundu, le constat est tout aussi amer. Verdoth Yamulamba, administrateur du territoire, déplore que le bâtiment territorial ait reçu des tôles, des portes et des fenêtres sans vitres, tandis que d’autres ouvrages, comme les écoles, n’ont jamais démarré. « La société Arche de Noé a ailleurs élevé seulement les murs et les autres chantiers sont fermés », explique-t-il. Ces chantiers inachevés Ubundu soulèvent des questions sur la gestion des fonds et la responsabilité des acteurs. Les autorités locales ont interpellé le PNUD et les entreprises concernées, mais sans réponse concrète à ce jour. Pourquoi de tels retards dans un contexte où les infrastructures sanitaires RDC sont déjà précaires ?

L’analyse collective révèle un problème systémique. Le abandon de ces projets reflète les lacunes dans la planification et le suivi des initiatives de développement. Les populations, qui comptaient sur ces infrastructures pour améliorer leur accès aux soins et à l’éducation, se retrouvent déçues et plus vulnérables. Les témoignages des administrateurs mettent en lumière un manque de transparence et d’engagement de la part des sociétés contractantes. Est-ce que le PNUD projets abandonnés fait face à des obstacles logistiques ou financiers ? Les retards accumulés risquent d’aggraver les inégalités régionales, creusant le fossé entre les zones urbaines et rurales.

Sur le plan social, l’enjeu est de taille. L’abandon de ces chantiers ne affecte pas seulement l’économie locale, mais aussi la confiance des citoyens envers les institutions. Dans une région où les besoins de base ne sont pas couverts, chaque projet raté est une opportunité manquée de réduire la pauvreté. Les intempéries, comme les pluies diluviennes, pourraient endommager irrémédiablement les structures déjà fragiles, alourdissant le coût futur des réparations. Comment garantir que de tels échecs ne se reproduisent pas ? La réponse exige une meilleure coordination entre le gouvernement, les partenaires internationaux et les entreprises, ainsi qu’un mécanisme de redevabilité renforcé.

En conclusion, la situation à Opala et Ubundu sert de rappel cruel des défis du développement en RDC. Alors que le pays aspire à la modernisation, ces projets abandonnés minent les efforts pour améliorer les conditions de vie. Il est urgent de relancer les chantiers et d’assurer un suivi rigoureux, pour que le développement local ne reste pas un vœu pieux. Les populations méritent mieux que des bâtiments vides et des promesses en l’air.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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