Les combats ont repris avec une intensité inquiétante ce dimanche 21 septembre dans la région de Katobi, en territoire de Walikale au Nord-Kivu. Les détonations d’armes lourdes et légères résonnent une nouvelle fois dans cette zone stratégique, créant un climat de tension extrême parmi les populations civiles.
Selon plusieurs sources locales, les rebelles de l’AFC/M23, repoussés la veille, ont lancé une contre-offensive déterminée dès 9 heures ce matin. Leur objectif apparent : reconquérir le village de Katobi perdu il y a précisément une semaine. Cette reprise des hostilités soulève des questions cruciales sur l’évolution du conflit dans cette partie instable de la République Démocratique du Congo.
Les renseignements terrain indiquent un renforcement significatif des positions rebelles. Dès samedi, des contingents supplémentaires sont arrivés de Kalembe et Kitshanga, apportant hommes et munitions dans le secteur de Mpety. Ce déploiement préfigurait-il la reprise des affrontements que nous observons aujourd’hui ?
La réponse des forces gouvernementales ne s’est pas fait attendre. Les FARDC ont engagé leur aviation pour pilonner les positions rebelles, apportant un soutien aérien décisif aux wazalendo engagés au sol. Cette coordination entre armée régulière et milices d’autodéfense marque-t-elle une nouvelle phase dans la gestion sécuritaire de la région ?
La localité de Banakindi, dans le groupement Kisimba, se trouve une fois de plus au cœur des violences. À seulement 18 kilomètres à l’est de Pinga, cité stratégique du Nord-Kivu, ces combats menacent directement la stabilité de l’ensemble du territoire. La proximité avec Mpety ajoute une dimension supplémentaire à cette escalade préoccupante.
Les conséquences humanitaires de ces affrontements répétés restent difficiles à évaluer dans l’immédiat. Cependant, les précédents épisodes violents dans la région ont systématiquement entraîné des déplacements massifs de populations civiles. Assisterons-nous à un nouvel exode des habitants de Katobi et des villages environnants ?
La persistance des combats Nord-Kivu interroge sur l’efficacité des mécanismes de pacification en œuvre. Malgré les efforts déployés, les rebelles AFC M23 parviennent à maintenir une pression constante sur les zones rurales, testant la résilience des dispositifs sécuritaires gouvernementaux.
La situation à Walikale demeure particulièrement volatile, avec des lignes de front qui évoluent rapidement. Les wazalendo, souvent en première ligne face aux assauts rebelles, font preuve d’une résistance remarquable mais payent un lourd tribut à cette insécurité persistante.
Le conflit Katobi s’inscrit dans une série d’affrontements récurrents qui minent le développement de la région. La sécurité Pinga RDC, objectif prioritaire des autorités, se trouve une nouvelle fois compromise par ces violences qui risquent de s’étendre à d’autres localités avoisinantes.
La communauté internationale observe avec attention l’évolution de cette crise sécuritaire. Les appels au calme et au dialogue se multiplient, mais parviendront-ils à infléchir la détermination des belligérants ? La réponse se joue actuellement sur le terrain, au prix de vies humaines et de destructions matérielles.
Alors que le soleil se lève sur le Nord-Kivu, le bruit des armes couvre les espoirs de paix des populations civiles. La résolution de ce conflit armé nécessitera plus que des operations militaires : elle appellera une approche globale intégrant dimensions politique, économique et sociale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd