Dans une région marquée par des décennies de conflits, la voix de Monseigneur Zacharie Masimango Katanga résonne avec une urgence particulière. Alors que la République Démocratique du Congo célébrait la Journée internationale de la paix, l’archevêque honoraire de Kindu a lancé un appel poignant contre les démons qui hantent encore le Maniema et bien au-delà.
« Résistez contre toutes formes de génocide, oppressions ou tuerie de masse », a-t-il imploré, dans un message qui semble faire écho aux traumatismes encore vivaces dans l’est du pays. Mais comment cultiver la paix lorsque les cicatrices du passé restent ouvertes ? Comment bâtir un avenir serein quand la violence semble parfois être l’unique langage compris ?
Le message paix RDC porté par Zacharie Masimango dépasse le simple vœu pieux. Il s’agit d’un véritable plaidoyer pour une mobilisation collective, une résistance active contre l’indifférence et la barbarie. L’archevêque Kindu paix connaît trop bien le prix du silence : dans une région où les conflits armés ont déchiré les communautés, son appel à la résistance génocide prend une dimension prophétique.
La journée paix Maniema n’est donc pas qu’une simple commémoration. Elle devient un acte de courage, une occasion de se souvenir pour mieux construire. Les populations de Kindu et des environs sont invitées à s’approprier cette culture de la paix, à en faire un rempart contre les vieux démons de la haine ethnique et de la violence politique.
Mais au-delà des mots, quelles actions concrètes peuvent émerger de cet appel ? Comment transformer cette noble intention en réalité tangible pour les millions de Congolais qui aspirent simplement à vivre en sécurité ? La route reste longue, mais la voix de l’Église anglicane, par la bouche de son évêque émérite, offre au moins une lumière dans l’obscurité.
Alors que la RDC continue de naviguer entre espoirs de stabilisation et menaces persistantes, le message de Mgr Masimango rappelle l’impérative nécessité de vigilence collective. La paix n’est pas un don mais un combat quotidien, une construction qui requiert l’engagement de tous : autorités, société civile, et surtout les citoyens ordinaires qui en sont les premiers artisans et bénéficiaires.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net