Une pluie diluvienne s’est abattue mercredi sur la cité de Lubao, transformant les rues en torrents impétueux et plongeant des centaines de familles dans le désarroi. « Tout a été emporté en quelques minutes », témoigne un commerçant sinistré, les yeux rivés sur les décombres de sa maison et de son dépôt de marchandises. « Nous dormons désormais à ciel ouvert, sans nourriture ni abri. Comment survivre dans de telles conditions ? »
Le bilan est lourd : 140 habitations détruites, trois personnes grièvement blessées évacuées vers l’hôpital général de référence de Lubao, et des biens précieux réduits à néant. Dans plusieurs quartiers, des familles entières errent, cherchant désespérément un refuge chez des proches ou sous des abris de fortune. La pluie torrentielle à Lubao a non seulement ravagé les logements, mais aussi anéanti les stocks alimentaires et les moyens de subsistance de nombreux habitants.
Cette catastrophe naturelle en RDC met en lumière la vulnérabilité chronique de cette région enclavée de la province de Lomami. Lubao, régulièrement frappée par des intempéries, souffre d’un isolement géographique qui complique l’acheminement de l’aide humanitaire. Les routes dégradées et l’absence d’infrastructures adaptées rendent toute intervention d’urgence laborieuse, voire impossible dans les premiers moments critiques.
Les sinistrés de Lubao lancent un appel poignant aux autorités. « Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide », supplie un résident, la voix tremblante d’émotion. « Vivre dans un milieu enclavé signifie que sans soutien extérieur, nous mettrons des mois, voire des années, à nous relever. » Les autorités locales tentent actuellement d’identifier les besoins, mais aucune assistance concrète n’a encore été déployée, alimentant l’angoisse des victimes.
Cette situation soulève des questions cruciales sur la préparation aux catastrophes naturelles en RDC. Pourquoi des régions comme Lubao restent-elles aussi exposées ? Quelles mesures préventives pourraient atténuer l’impact de telles intempéries à l’avenir ? L’absence de systèmes d’alerte précoce et de plans d’évacuation efficaces aggrave chaque fois les conséquences humaines et matérielles.
Les inondations à Lomami rappellent cruellement que les défis climatiques s’intensifient dans plusieurs provinces congolaises, nécessitant une réponse coordonnée et proactive. Alors que les sinistrés luttent pour leur survie, la solidarité nationale et internationale devient plus que jamais indispensable. Cette catastrophe naturelle à Lubao doit servir de catalyseur pour renforcer la résilience des communautés face aux aléas météorologiques de plus en plus fréquents et violents.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd