La République Démocratique du Congo affiche une performance économique contrastée en 2024 avec une croissance estimée à 6,5%, selon les dernières données des institutions financières internationales. Ce chiffre, bien qu’en retrait par rapport aux 8,6% enregistrés en 2023, confirme la résilience de l’économie congolaise face aux défis structurels et conjoncturels.
Le ralentissement de la croissance économique RDC 2024 s’explique principalement par la performance mitigée du secteur extractif, traditionnel moteur de l’économie nationale. Le secteur minier, qui représente près de 30% du PIB Congo 2024 et plus de 95% des exportations, a vu sa croissance passer de 18,2% en 2023 à 15,5% cette année. Cette décélération reflète à la fois la volatilité des cours mondiaux des matières premières et les défis opérationnels persistants dans le secteur extractif RDC.
Néanmoins, l’économie congolaise 2024 démontre une diversification progressive avec les secteurs non miniers affichant une croissance soutenue de 3,2%. Les télécommunications, les transports et le commerce contribuent significativement à cette dynamique, témoignant d’une lente mais réelle transformation structurelle de l’économie nationale.
Le secteur agricole, employant près de 70% de la population active, maintient une croissance modérée de 2,3%, portée par l’agriculture vivrière et l’élevage. Cette performance reste cependant insuffisante pour répondre aux besoins d’une population en expansion et réduire la dépendance aux importations alimentaires.
Sur le front macroéconomique, les déséquilibres persistent. Le déficit budgétaire se maintient autour de 2,8% du PIB, tandis que l’inflation, bien qu’en baisse à 17,9%, reste préoccupante. La pression fiscale limitée à 13,6% du PIB continue de contraindre les capacités d’investissement public dans les infrastructures et les services sociaux.
Comment expliquer cette résilience relative malgré les défis multiples ? La réponse réside dans la combinaison de plusieurs facteurs : la stabilité relative des productions minières, la dynamique du secteur informel qui absorbe une large part de la main-d’œuvre, et les investissements persistants dans certains segments comme les télécommunications.
Les perspectives à moyen terme restent conditionnées par la mise en œuvre des réformes structurelles et l’amélioration du climat des affaires. Le FMI et la Banque mondiale anticipent une croissance autour de 5% pour 2025, sous réserve de la stabilité politique et de progrès dans la gouvernance économique.
La performance économique RDC 2024 soulève une question cruciale : jusqu’à quand l’économie congolaise pourra-t-elle compter sur le seul secteur extractif pour porter sa croissance ? La diversification économique apparaît plus que jamais comme une impérative stratégique pour assurer une croissance inclusive et durable.
Le capital naturel exceptionnel de la RDC, estimé à 858 milliards de dollars, offre des potentialités immenses. Cependant, la transformation de cette richesse potentielle en développement concret nécessite des investissements massifs dans les infrastructures, l’éducation et la santé, ainsi qu’une meilleure gouvernance économique.
Alors que 74% de la population vit encore sous le seuil de pauvreté, la question de l’inclusivité de la croissance reste entière. La performance économique, aussi impressionnante soit-elle en termes de taux, doit se traduire par une amélioration tangible des conditions de vie des Congolais pour être véritablement significative.
Article Ecrit par Amissi G
Source: https://www.worldbank.org/en/country/drc/overview?utm_source=chatgpt.com
