Dans le quartier de Binza Ozone, à Ngaliema, l’obscurité persiste depuis quatre longs jours. Une panne d’électricité plonge les habitants dans le noir et l’incompréhension, une situation malheureusement familière pour cette zone de Kinshasa. Les agents de la SNEL pointent du doigt des câbles endommagés par les intempéries et, surtout, une fuite d’eau de la Regideso qui inonde les conduites souterraines.
« Cette situation devient répétitive depuis plus d’une année, il y a succession des pannes électriques, deux à trois fois dans un mois. Pour tout dire, plus de temps nous sommes dans le noir », confie Ruphin, résident découragé. Son témoignage reflète l’exaspération grandissante d’une population lasse de subir les mêmes dysfonctionnements.
Les rues aux alentours, déjà défoncées, deviennent quasi impraticables à cause de l’eau qui s’échappe des canalisations. André, un autre habitant, anticipe déjà les prochaines difficultés : « Une fois que les pluies recommencent, ça sera dur car la même chose se répètera ». Une perspective angoissante pour des familles qui paient pour un service non rendu.
Pourquoi ces pannes à répétition ne trouvent-elles pas de solution durable ? Les habitants soupçonnent un manque de volonté de la part de la SNEL. Malgré la identification claire du problème – la fuite d’eau affectant les infrastructures électriques –, aucune action concrète n’a été entreprise pour y remédier. Est-il normal qu’un abonné doive vivre dans l’incertitude permanente ?
La colère monte face à l’inaction des responsables. Les pannes électriques à Kinshasa ne sont pas une fatalité, mais bien le résultat de négligences et d’un manque d’investissement dans les infrastructures. La SNEL est-elle capable de garantir un service stable à la population ?
Les conséquences sont lourdes : vie quotidienne perturbée, activités économiques paralysées, et un sentiment d’abandon qui s’installe. Les habitants de Binza Ozone lancent un appel pressant à la direction de la SNEL : ils réclament une solution définitive pour pouvoir enfin jouir d’une électricité stable, comme tout abonné en droit de l’attendre.
Alors que la RDC cherche à se développer, de tels blackouts rappellent cruellement les défis immenses auxquels fait face le pays en matière d’infrastructures de base. La question reste entière : quand les autorités prendront-elles les mesures nécessaires pour mettre fin à cette spirale infernale ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd