La Banque mondiale préconise une refonte majeure du système d’incitations fiscales à Lubumbashi, cœur battant de l’industrie minière congolaise. Cette initiative ambitieuse vise à transformer le paysage économique de la province du Haut-Katanga en stimulant la création d’emplois et en relançant l’activité productive.
Selon les experts de l’institution financière internationale, le dispositif fiscal actuel présente des déséquilibres structurels qui limitent son efficacité. Les grandes entreprises minières bénéficient disproportionnément des avantages fiscaux, tandis que les PME locales et les entrepreneurs émergents peinent à accéder à ces mécanismes de stimulation économique. Cette situation crée une distorsion de concurrence et freine le développement d’un tissu économique diversifié.
La réforme proposée s’inscrit dans une vision plus large de modernisation du cadre fiscal en République démocratique du Congo. Elle prévoit notamment l’élargissement des critères d’éligibilité aux incitations fiscales, avec un accent particulier sur les entreprises à fort potentiel de création d’emplois. Le secteur manufacturier, les services aux mines et l’agro-industrie figurent parmi les bénéficiaires prioritaires identifiés.
Quels impacts concrets cette réforme pourrait-elle avoir sur l’économie locale ? D’après les projections de la Banque mondiale, une refonte bien calibrée des incitations fiscales pourrait générer jusqu’à 15 000 nouveaux emplois formels dans la région de Lubumbashi d’ici 2027. Cette dynamique employmente serait particulièrement bénéfique pour les jeunes diplômés et les travailleurs qualifiés du secteur minier.
Le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) du Haut-Katanga salue cette initiative : « Cette réforme arrive à point nommé pour relancer l’investissement privé dans notre province. En ciblant mieux les incitations fiscales, nous pouvons créer un effet de levier significatif sur toute l’économie régionale ».
La Banque mondiale insiste sur l’importance d’accompagner cette réforme fiscale de mesures complémentaires. La digitalisation des procédures administratives, la formation des fonctionnaires des impôts et la simplification des démarches pour les investisseurs constituent des éléments clés pour garantir le succès de cette transformation.
Dans un contexte où la croissance économique de la RDC devrait ralentir à 4,8% en 2025 avant de rebondir à 5,3% en 2027, cette réforme des incitations fiscales à Lubumbashi représente un levier essentiel pour maintenir le dynamisme de la province minière la plus productive du pays.
Article Ecrit par Amissi G
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