Dans un geste qui symbolise la volonté d’amélioration des conditions éducatives en République Démocratique du Congo, le Service national a procédé mardi à une remise significative de 500 bancs-pupitres au complexe scolaire kimbanguiste de Kimbanseke 3. Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large visant à transformer l’environnement d’apprentissage des élèves congolais.
La cérémonie, vibrante d’émotion, a vu la fanfare kimbanguiste accompagner de ses pas de danse cet événement marquant pour la communauté éducative locale. Élèves et autorités scolaires, réunis pour l’occasion, ont témoigné d’un espoir renouvelé face à cette dotation tant attendue.
Mais au-delà du symbolisme, que représente concrètement cette action pour les établissements scolaires de la RDC ? Comment une simple distribution de mobilier peut-elle influencer la qualité de l’enseignement et le quotidien des apprenants ?
Jusqu’à présent, les 2 000 élèves du complexe de Kimbanseke 3 évoluaient dans des conditions décrites comme « indécentes et humiliantes » par les responsables locaux. Cette situation reflète le défi matériel auquel font face de nombreuses écoles publiques à travers le pays. Le manque criant de bancs pupitres dans les écoles RDC constitue l’un des obstacles majeurs à un enseignement de qualité.
La stratégie du Service national éducation s’articule autour d’une approche systématique. Après avoir ciblé les écoles officielles non conventionnées, le programme étend maintenant son action aux établissements conventionnées catholiques, protestantes et kimbanguistes. Cette expansion démontre une volonté inclusive de répondre aux besoins sur l’ensemble du territoire.
L’installation d’un atelier de menuiserie moderne à Kinshasa-Nsele représente une innovation notable dans cette démarche. Cette unité de production locale permet non seulement de fournir du matériel scolaire à Kinshasa, mais aussi de créer une dynamique économique autour des besoins éducatifs.
Les réactions sur le terrain traduisent une satisfaction palpable. « C’est un sentiment de joie et de satisfaction », confie un responsable scolaire. « Avec l’augmentation du nombre d’élèves, nos écoles manquaient cruellement de pupitres. Cette dotation va contribuer à améliorer la qualité de l’enseignement. »
L’École primaire 1 du complexe a également bénéficié de 250 bancs, renforçant ainsi l’impact de cette opération. Les autorités scolaires ont exprimé leur reconnaissance envers le président Félix Tshisekedi et le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national.
Cette action s’inscrit dans une vision plus large d’amélioration des conditions d’études dans les écoles publiques. La caravane du Service national prévoit de poursuivre sa tournée dans d’autres provinces, matérialisant ainsi l’engagement des autorités à transformer durablement le paysage éducatif congolais.
Mais suffira-t-il de fournir du matériel pour résoudre l’ensemble des défis que rencontre l’éducation en RDC ? Si les bancs pupitres constituent une base essentielle, d’autres aspects méritent une attention égale : la formation des enseignants, les programmes scolaires, et l’accès aux ressources pédagogiques.
Cette distribution de matériel scolaire à Kinshasa représente néanmoins un pas significatif vers la dignité retrouvée des élèves et enseignants. Elle démontre que des solutions concrètes peuvent être apportées aux problèmes quotidiens qui entravent le droit à une éducation de qualité.
Alors que le complexe scolaire de Kimbanseke 3 tourne une page difficile de son histoire, reste à espérer que cette initiative inspirera d’autres actions similaires à travers le pays. L’amélioration des conditions études écoles publiques constitue un impératif national qui demande engagement et persévérance.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd