Les combats sanglants se sont intensifiés ce lundi 15 septembre dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Les rebelles de l’AFC/M23 ont pris le contrôle des villages de Ndurumo et Kinyaongo après de violents affrontements avec les groupes d’autodéfense wazalendo. Cette avancée stratégique marque une nouvelle escalade dans l’insécurité qui frappe cette région déjà meurtrie.
À Ndurumo, situé dans le groupement Bashali Mokoto, les hostilités ont débuté dès dimanche pour se prolonger jusqu’à l’aube de lundi. Les échanges de tirs et les combats au sol ont contraint les défenseurs à se retirer face à la supériorité militaire apparente des assaillants. La même scène s’est reproduite à Kinyaongo, dans le groupement Bapfuna, où la résistance locale n’a pu contenir l’avancée rebelle.
Selon des témoins sur place, les wazalendo ont effectué un retrait tactique devant la pression des combattants du M23. Les sources locales rapportent que les rebelles ont consolidé leurs positions dans ces zones nouvellement conquises, soulevant des inquiétudes quant à d’éventuelles nouvelles offensives. Comment les populations civiles pourront-elles survivre à cette nouvelle vague de violence ?
Un calme précaire règne désormais dans ces zones théâtres des récents combats. Mais ce silence reste trompeur, chargé de l’angoisse des habitants qui ont fui en masse. La majorité des civils ont pris la route de l’exode, cherchant refuge dans des zones jugées plus sûres. Le spectre des déplacés conflits armés RDC continue de grandir, alimentant une crise humanitaire qui semble sans fin.
Les villages de Ndurumo et Kinyaongo rejoignent la longue liste des localités tombées sous contrôle rebelle dans cette interminable guerre qui ravage le Nord-Kivu. Cette avancée des combats M23 Nord-Kivu vers de nouvelles zones du territoire de Masisi inquiète les observateurs. Les affrontements wazalendo contre les groupes armés se multiplient, sans que solution durable ne semble se profiler.
La situation sécuritaire se dégrade de façon alarmante dans cette partie de la province. Les villages occupés Masisi deviennent des symboles de l’impuissance face à la propagation de l’insécurité Nord-Kivu. Les autorités locales et nationales restent silencieuses face à ces développements récents, laissant les populations dans l’expectative et la détresse.
Les conséquences humanitaires de ces nouveaux combats risquent d’être sévères. Les routes d’accès aux villages concernés restent coupées, entravant l’acheminement de l’aide. Les organisations humanitaires redoutent une aggravation de la situation des déplacés qui affluent vers les centres déjà surpeuplés. Combien de temps faudra-t-il avant que la communauté internationale ne réagisse face à cette tragédie qui se répète ?
Cette nouvelle avancée du M23 dans le Masisi questionne sur l’efficacité des stratégies de sécurisation déployées jusqu’à présent. Les populations civiles paient le prix fort de ces combats qui semblent s’enliser dans une logique de conquête territoriale. L’insécurité Nord-Kivu continue de générer des vagues de déplacés dont le sort préoccupe de plus en plus les acteurs humanitaires.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd