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RDC: La certification des métiers révolutionne la valorisation des acquis expérience

Alors que le secteur informel représente près de 80% de l’économie congolaise, une révolution silencieuse se prépare dans les rues de Kinshasa. Le gouvernement vient de lancer un programme ambitieux de certification des métiers qui pourrait transformer radicalement le marché de l’emploi en RDC.

Comment valoriser des années d’expérience acquises sur le tas ? La question trouve enfin une réponse concrète grâce à la Valorisation des Acquis de l’Expérience (VAE), initiative lancée personnellement par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. Cette démarche pionnière reconnaît officiellement les compétences professionnelles développées dans l’informel, offrant ainsi une porte d’entrée vers l’économie formelle à des milliers de travailleurs.

« Valoriser les acquis d’expérience, c’est reconnaître la valeur du travail et préparer l’avenir de notre pays », affirme la cheffe du gouvernement. Un message fort dans un pays où les recruteurs tendent à privilégier les diplômes académiques au détriment de l’expérience pratique.

Le mécanisme est simple mais puissant : tout Congolais justifiant d’au moins trois ans d’expérience dans un métier peut désormais obtenir une certification étatique. Plus besoin de parcours scolaire classique ou de paperasse administrative complexe. La compétence, et seulement la compétence, devient la clé de la reconnaissance professionnelle.

Marc Ekila Likombo, ministre de la Formation professionnelle, souligne l’importance vitale de ces métiers : « Chaque jour, nous avons besoin d’un coiffeur, d’un mécanicien, d’un tailleur, d’un chauffeur… C’est la formation professionnelle qui soutient notre vie quotidienne ». Des paroles qui résonnent particulièrement dans une capitale où le secteur informel fait vivre des millions de personnes.

Kinshasa sert de laboratoire pour cette innovation majeure, s’inscrivant parfaitement dans la vision « Kin Ezo Bonga » portée par le gouvernement provincial. La formalisation de l’économie et la valorisation du capital humain deviennent ainsi les piliers d’une nouvelle politique de développement économique.

Mais au-delà de la simple certification, quel impact réel cette mesure peut-elle avoir sur la lutte contre le chômage à Kinshasa ? Les experts s’accordent à dire que la reconnaissance des compétences informelles pourrait significativement réduire les disparités d’accès à l’emploi décent. En créant un pont entre formel et informel, le gouvernement ouvre la voie à une meilleure adéquation entre les besoins du marché et les compétences disponibles.

Pour les investisseurs, cette démarche offre également une garantie de qualité et de professionnalisme. Comment, en effet, attirer les capitaux étrangers sans main-d’œuvre qualifiée et certifiée ? La VAE répond précisément à ce défi en alignant les compétences locales sur les standards internationaux.

Reste maintenant à concrétiser cette belle ambition. La réussite du programme dépendra de sa mise en œuvre effective sur le terrain et de son appropriation par les principaux concernés : les travailleurs congolais, véritables artisans du développement économique national.

Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net

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Yvan Ilunga
Yvan Ilunga
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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