Dans la nuit du mercredi au jeudi 11 septembre, une panne électrique d’envergure a plongé l’aéroport international de N’djili dans une situation critique. Cette interruption de courant a paralysé les systèmes de communication entre la tour de contrôle et plusieurs aéronefs en approche de Kinshasa, créant un scénario potentiellement catastrophique pour la sécurité aérienne.
Parmi les appareils affectés, l’avion présidential transportant le Chef de l’État Félix Tshisekedi de retour d’Astana au Kazakhstan. Comment une telle défaillance technique a-t-elle pu mettre en péril la sécurité du premier personnage de l’État ? Cette question hante désormais les couloirs de la Régie des Voies Aériennes (RVA).
Le directeur général de la RVA, Ngoma Mbaki Léonard, n’a pas mâché ses mots dans sa correspondance adressée au commandant suspendu de l’aéroport. « Vous avez laissé en place un technicien de permanence incompétent qui n’a pas su observer le protocole », a-t-il écrit, pointant du doigt une faille humaine dans la gestion de la crise.
Les conséquences de cet incident aérien à Kinshasa dépassent le simple retard de l’avion présidentiel. Plusieurs aéronefs ont dû être délocalisés vers l’aéroport de Brazzaville/Mayaya, révélant la vulnérabilité des infrastructures critiques de la RDC. Cette situation soulève des interrogations profondes sur l’état de nos installations aéroportuaires et la formation du personnel technique.
La suspension immédiate du commandant de l’aéroport de N’djili témoigne de la gravité des faits. Mais au-delà de cette sanction, ne devrait-on pas s’interroger sur les investissements nécessaires pour moderniser nos aéroports ? La sécurité aérienne mérite-t-elle d’être compromise par des équipements vétustes et un personnel insuffisamment formé ?
Cet incident met en lumière les défis structurels auxquels fait face le secteur aéronautique congolais. Alors que la RDC aspire à se positionner comme hub régional, de tels dysfonctionnement remettent en cause la crédibilité de nos infrastructures. La Régie Voies Aériennes RVA se trouve à un carrefour décisif : investir massivement dans la modernisation ou continuer à risquer des incidents aux conséquences imprévisibles.
La population congolaise mérite des réponses claires et des actions concrètes. La sécurité aérienne n’est pas une option mais une exigence fondamentale. Cet événement servira-t-il de électrochoc pour une réforme en profondeur du secteur ? L’avenir nous le dira, mais une chose est certaine : les voyageurs et les personnalités officielles attendent des garanties de sécurité irréprochables.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd