Du 5 au 7 septembre dernier, le Réseau des Femmes Leaders Africaines (AWLN) a marqué l’histoire du leadership féminin en organisant sa 7ᵉ retraite intergénérationnelle. Pour la République Démocratique du Congo, Rosiane Kabangu, vice-présidente du caucus des jeunes femmes, a porté haut les couleurs de la nation, participant activement à ce rassemblement panafricain d’envergure.
« J’ai eu le privilège de co-animer une discussion intime et puissante avec deux icônes mondiales : S.E. Ellen Johnson Sirleaf et S.E. Sahle-Work Zewde », confie Rosiane Kabangu, visiblement émue par cette expérience transformative. Comment ces échanges intergénérationnels peuvent-ils réellement transformer le paysage du leadership féminin en Afrique ? La réponse semble se trouver dans cette sagesse partagée entre générations de femmes leaders.
La cérémonie officielle, présidée par le Chef de l’État du Zimbabwe, a réuni un aréopage impressionnant : anciennes pionnières de l’AWLN, représentants gouvernementaux, organisations partenaires des Nations Unies et de la Commission de l’UA, sans oublier ces femmes dirigeantes locales, jeunes et expérimentées, toutes unies par une vision commune.
Les sessions fermées, organisées autour des six piliers fondamentaux de l’organisation, ont permis des échanges d’une rare intensité. « Ce dialogue intergénérationnel démontre une fois de plus que la force de notre réseau et le soutien mutuel constituent un atout essentiel pour l’avancement des femmes sur notre continent », souligne Kabangu, dont la voix porte l’enthousiasme de toute une génération.
Le thème central – « Accélérer la préparation des dirigeantes africaines à exploiter les technologies émergentes » – a particulièrement retenu l’attention. L’intelligence artificielle en Afrique représente un enjeu majeur, avec un potentiel économique estimé à 100 milliards de dollars annuels. Mais comment garantir que les femmes africaines ne soient pas exclues de cette révolution technologique ?
La réponse s’est concrétisée par l’adoption d’une déclaration intergénérationnelle historique. « Nous avons défini des engagements concrets pour promouvoir le leadership des femmes africaines dans l’IA et les technologies émergentes », explique la vice-présidente du caucus des jeunes femmes. Cette vision transformatrice vise à faire des technologies émergentes un levier pour un développement durable et inclusif du continent.
L’innovation numérique des femmes africaines sera désormais mise en avant, avec la présentation de solutions évolutives à fort impact social. Cette initiative s’inscrit parfaitement dans les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable de l’ONU.
Fondé en 2017, l’AWLN compte aujourd’hui 39 chapitres nationaux à travers l’Afrique, poursuivant inlassablement sa mission de renforcement du leadership féminin. La participation active de la RDC à travers des leaders comme Rosiane Kabangu démontre l’engagement croissant du pays dans cette dynamique panafricaine.
Quelles retombées concrètes pour les femmes congolaises ? Cette retraite intergénérationnelle ouvre la voie à un mentorat accru, un partage d’expériences et surtout, une meilleure préparation aux défis technologiques futurs. Le leadership féminin en RDC se trouve ainsi renforcé, porté par une vision résolument moderne et inclusive.
Alors que l’Afrique se positionne dans la course technologique mondiale, la place des femmes dans ce processus devient cruciale. Les engagements pris lors de cette 7ᵉ retraite de l’AWLN marquent un tournant décisif vers un leadership féminin africain résolument tourné vers l’innovation et la transformation digitale.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd