La nuit du jeudi 4 au vendredi 5 septembre a été marquée par de violents affrontements à Kasopo, dans le secteur d’Osso Banyungu en territoire de Masisi. Des échanges de tirs d’armes lourdes et légères ont retenti pendant près d’une heure, semant la panique parmi les populations locales. Les habitants des villages environnants ont vécu des moments de terreur, incapables de déterminer l’origine exacte de ces violences soudaines.
Selon des témoins locaux, des hommes armés non identifiés ont lancé une attaque contre les positions des rebelles présents dans la zone. La provenance de ces assaillants reste mystérieuse, alimentant les spéculations sur une possible escalade du conflit dans cette région déjà fragile. Comment de tels affrontements peuvent-ils survenir sans que les forces en présence ne soient clairement identifiées ?
Les conséquences de ces violences n’ont pas été sans victime. Une adolescente de 17 ans a été touchée par une balle perdue à Kashebere, localité voisine du lieu des affrontements. Immédiatement prise en charge, la jeune fille a été évacuée vers le centre de santé le plus proche où elle reçoit des soins. Son état est actuellement stable, mais cet incident rappelle cruellement le prix payé par les civils dans ces conflits armés.
En réponse à cette attaque, les rebelles de l’AFC/M23 ont considérablement renforcé leur présence militaire à Kasopo dès le vendredi matin. Des sources sécuritaires confirment l’arrivée de renforts substantiels en provenance de Kashebere et de Nyabiondo. Des hommes de rang accompagnés d’une logistique importante ont été déployés, signalant une préparation à d’éventuelles nouvelles confrontations.
La situation sécuritaire dans le territoire de Masisi reste extrêmement tendue. Cette zone est progressivement devenue le théâtre d’affrontements réguliers entre les rebelles de l’AFC/M23 et les groupes Wazalendo opérant dans la région. La complexité des alliances et des rivalités entre ces différents acteurs armés rend toute résolution du conflit particulièrement ardue.
Les populations civiles, prises entre ces feux croisés, vivent dans une inquiétude permanente. L’incident de Kasopo illustre une fois de plus la vulnérabilité des communautés locales face à la recrudescence des violences armées dans le Nord-Kivu. Jusqu’à quand devront-elles supporter le poids de ces conflits qui les dépassent ?
Les autorités locales appellent à la retenue et au dialogue, mais la situation sur le terrain semble échapper à tout contrôle. La communauté internationale observe avec préoccupation cette nouvelle escalade dans une région où la stabilité reste un objectif lointain. La sécurité du territoire Masisi continue de se dégrader, malgré les efforts déployés pour apaiser les tensions.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd