Le gouvernement de la République Démocratique du Congo réaffirme sa détermination à pacifier l’ensemble du territoire national. Cette déclaration forte du Vice-Premier ministre Jacquemain Shabani, intervenant lors d’un briefing de presse conjoint avec le ministre de la Communication, souligne la priorité absolue accordée à la sécurité nationale dans l’agenda gouvernemental.
Mais derrière cette annonce solennelle se cachent des défis colossaux. La pacification de la RDC représente-t-elle un objectif réalisable ou une promesse de plus dans le paysage politique congolais? Le ministre de l’Intérieur a martelé sa conviction devant la presse, mais les observateurs attendent désormais des actes concrets pour soutenir ces déclarations.
L’accent mis sur l’unité des forces de défense et de sécurité, incluant les wazalendo, révèle la complexité du dispositif sécuritaire congolais. Cette recommandation d’un travail coordonné soulève implicitement des questions sur les difficultés de coordination sur le terrain. Les forces régulières et les combattants volontaires parviendront-ils à surmonter leurs différences pour former un front uni contre les agresseurs?
La partie orientale du pays, théâtre de conflits récurrents, reste l’épicentre des préoccupations sécuritaires. La stratégie de pacification RDC devra nécessairement passer par la stabilisation de ces régions où les groupes armés continuent de défier l’autorité de l’État. Le gouvernement congolais pourra-t-il inverser la tendance et rétablir durablement la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire?
L’analyse politique de cette déclaration ministérielle révèle les enjeux sous-jacents. Le timing de cette réaffirmation, la présence conjointe avec le ministre de la Communication, et le choix du briefing de presse comme canal de diffusion ne sont probablement pas anodins. Dans l’arène politique congolaise, chaque annonce gouvernementale s’inscrit dans un calcul stratégique plus large.
La crédibilité de cet engagement gouvernemental sera jugée à l’aune des résultats sur le terrain. Les populations des zones conflictuelles, habituées aux promesses non tenues, attendront des preuves tangibles de cette volonté affichée de pacification. Le gouvernement devra démontrer sa capacité à transformer ces déclarations en actions concrètes et en amélioration visible de la sécurité.
Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer la traduction opérationnelle de ces orientations politiques. La coordination effective entre les différentes forces, l’efficacité des opérations sur le terrain, et l’impact réel sur la sécurité des citoyens constitueront les véritables indicateurs de succès de cette politique annoncée.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
