La province de Tshopo traverse une crise sanitaire sans précédent avec une pénurie alarmante de poches de sang qui menace directement la vie des patients nécessitant des transfusions sanguines. Selon le Dr Cherubin Mbongo, coordinateur du programme de transfusion sanguine, cette situation critique persiste depuis plusieurs mois et empêche de satisfaire les besoins annuels qui dépassent les 11 000 unités.
Mais quelle est l’origine de cette pénurie sang Tshopo ? La réponse réside dans l’arrêt brutal du financement international. Depuis 2024, le Fonds mondial et la Banque mondiale ont cessé leur soutien financier, laissant la structure fonctionner en autofinancement avec des moyens dérisoires. Comment une banque de sang Congo peut-elle maintenir ses activités sans ressources adéquates ?
Le Dr Mbongo explique amèrement que cette pénurie transfusion sanguine Kisangani résulte directement de l’absence de fonds pour couvrir les frais de fonctionnement essentiels. La collecte, le traitement et la distribution du sang nécessitent des équipements spécialisés, du personnel qualifié et des consommables médicaux – autant d’éléments qui deviennent inaccessibles sans financement régulier.
Les conséquences sont dramatiques : les hôpitaux de Kisangani et de toute la province de Tshopo doivent rationner les transfusions, mettant en danger des vies humaines. Les patients atteints d’anémie sévère, les femmes lors d’accouchements compliqués, les victimes d’accidents et les personnes souffrant de maladies chroniques voient leurs chances de survie diminuer chaque jour un peu plus.
Cette crise sanitaire RDC illustre les défis structurels du financement santé RDC. Lorsque les bailleurs internationaux se retirent, comment le système de santé peut-il continuer à fonctionner ? La transfusion sanguine est pourtant un service vital qui ne devrait pas dépendre uniquement de l’aide extérieure.
Des campagnes ponctuelles de collecte sont organisées, mais elles restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins. La situation est d’autant plus préoccupante que les conflits dans l’Est du pays augmentent la demande en produits sanguins. Comment répondre aux urgences médicales quand les réserves sont vides ?
Le Dr Mbongo lance un appel urgent aux autorités étatiques et aux organismes partenaires : sans un financement adéquat et durable, la coordination provinciale de transfusion sanguine restera incapable de remplir sa mission. La vie de milliers de Congolais dépend de la résolution de cette crise.
Cette pénurie sang Tshopo nous rappelle cruellement l’importance cruciale des banques de sang dans notre système de santé. Alors que les besoins en transfusion sanguine Kisangani augmentent, la capacité à y répondre diminue dangereusement. Une solution durable doit être trouvée rapidement avant que cette crise sanitaire RDC ne fasse plus de victimes.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net