Les rebelles de l’AFC/M23 poursuivent leur expansion territoriale dans le Nord-Kivu. Depuis la semaine dernière, des mouvements militaires significatifs ont été observés sur les axes Kisone-Munsanga et Bukonde-Malimingi, dans le groupement Kisimba en territoire de Walikale.
Selon des sources locales fiables, ces déploiements s’effectuent en provenance de Bukumbirwa, dans le groupement Ikobo. Une stratégie méthodique qui inquiète les observateurs de la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Avant leur déploiement, les combattants rebelles ont procédé à la réquisition forcée de jeunes hommes. Ces civils ont été contraints de transporter des munitions et divers matériels militaires, selon le même mode opératoire que lors des offensives précédentes.
Les rebelles se sont divisés en deux groupes distincts, chacun empruntant une voie bien définie. Cette tactique suggère une opération coordonnée et planifiée, visant potentiellement plusieurs objectifs simultanés.
La population locale vit dans l’angoisse permanente. Les habitants redoutent que ces manœuvres ne préparent la conquête de nouveaux espaces stratégiques. Le spectre de l’insécurité plane à nouveau sur cette région déjà meurtrie par des années de conflit.
Des sources sécuritaires dans la région confirment ces craintes. Ce déploiement massif préparerait une attaque imminente contre l’agglomération de Pinga. Cette localité serait dans le viseur des rebelles depuis plusieurs mois, constituant un enjeu stratégique majeur.
Les conséquences humanitaires pourraient être désastreuses. De nouvelles vagues de déplacés viendraient s’ajouter aux millions de personnes déjà affectées par les violences dans cette partie du pays.
Les autorités locales sont interpellées. Les habitants appellent à une intervention urgente pour contrer l’avancée des rebelles vers de nouvelles localités. La protection des civils doit devenir la priorité absolue.
Cette situation soulève des questions cruciales sur l’efficacité des mécanismes de sécurité dans la région. Jusqu’où iront ces rebelles ? Quelle réponse les forces gouvernementales et la MONUSCO préparent-elles ?
Le territoire de Walikale, déjà fragilisé par des années d’instabilité, se retrouve à nouveau au cœur des préoccupations sécuritaires. La communauté internationale surveille avec attention l’évolution de cette situation explosive.
Les récentes avancées du M23 remettent en cause les efforts de pacification entrepris dans la région. La stabilisation du Nord-Kivu semble plus que jamais compromise par ces développements inquiétants.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
