Alors que le système éducatif congolais cherche à se repositionner sur l’échiquier continental, la ministre d’État à l’Éducation nationale, Raïssa Malu, a lancé un appel pressant pour une transformation qualitative de l’école congolaise. Cet impératif a été au cœur des débats lors de la réunion annuelle d’évaluation des activités de l’inspection scolaire, clôturée samedi 23 août à Kinshasa après une semaine de travaux intensifs.
Comment l’inspection scolaire peut-elle devenir le fer de lance de cette métamorphose éducative ? La question a animé les échanges entre les acteurs clés du système éducatif réunis autour du thème : « De la résilience à l’Inspection scolaire efficiente, inclusive et citoyenne pour la transformation qualitative de l’école ».
Dans son allocution percutante, la ministre Malu a tracé les contours d’une nouvelle vision pour l’inspection scolaire RDC. Elle a exhorté les inspecteurs à incarner « une force d’impulsion pédagogique, un levier d’inclusion et un moteur de transformation citoyenne ». Un changement de paradigme qui dépasse largement le traditionnel rôle de contrôle pour embrasser une mission stratégique de accompagnement du changement éducatif.
« L’inspection ne doit pas se limiter à un rôle de contrôle, mais devenir un acteur stratégique du changement éducatif », a affirmé la ministre, soulignant ainsi la nécessité d’une réforme éducation Congo en profondeur. Cette approche transformative place l’inspection au cœur de l’amélioration continue des performances de l’école congolaise.
Le forum a permis d’établir un bilan exhaustif des actions menées durant l’année 2024-2025, mais surtout d’identifier les défis persistants qui entravent encore la qualité de l’enseignement. Les participants ont travaillé à l’élaboration de pistes concrètes pour renforcer l’efficacité du système, saluant au passage l’engagement du ministère à faire de l’inspection scolaire un pilier central de la réforme.
Quels sont les véritables enjeux de cette transformation école congolaise ? Au-delà des aspects structurels et pédagogiques, c’est toute la question de la citoyenneté et de l’inclusion qui se pose. Comment former des citoyens éclairés dans un système éducatif en mutation ? Comment garantir l’accès à une éducation de qualité pour tous les enfants congolais ?
L’évaluation éducation Kinshasa a mis en lumière la nécessité d’une approche holistique, où l’inspection ne se contente plus de vérifier la conformité aux programmes, mais accompagne activement les établissements dans leur démarche d’amélioration continue. Une vision qui nécessitera des moyens adaptés et une formation renforcée des inspecteurs.
La feuille de route issue de ces assises promet de redéfinir en profondeur les missions de l’inspection scolaire. Il s’agira notamment de développer des outils d’évaluation plus modernes, de renforcer les capacités des inspecteurs en matière d’accompagnement pédagogique, et de créer des mécanismes de suivi plus efficaces pour mesurer l’impact réel des actions menées.
Alors que la RDC fait face à d’immenses défis éducatifs, cette volonté affichée par Raïssa Malu ministre de l’Éducation nationale ouvre une perspective encourageante. Reste à traduire ces ambitieuses orientations en actions concrètes sur le terrain, dans les salles de classe de toutes les provinces du pays.
La réussite de cette transformation qualitative de l’école congolaise dépendra largement de la capacité du système à mobiliser l’ensemble des acteurs – inspecteurs, enseignants, parents et élèves – autour de cet objectif commun. Un défi de taille qui nécessitera persévérance, innovation et engagement collectif.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net