La province de Maï-Ndombe en République Démocratique du Congo assiste à un recul significatif de l’épidémie de choléra qui sévissait depuis mi-juillet. Les derniers chiffres officiels révèlent une tendance encourageante : sur 1 229 cas enregistrés, 1 128 patients ont été déclarés guéris, soit un taux de guérison impressionnant de 91,8%. Seulement 9 cas actifs étaient encore sous traitement au 19 août, principalement concentrés dans la zone de santé de Kwamouth où un unique cas d’évasion a été signalé.
Comment expliquer cette amélioration spectaculaire de la situation sanitaire ? Le Dr Francis Kambol, Chef de division provinciale de la santé, attribue ces résultats positifs à la combinaison de plusieurs stratégies déployées avec l’appui des partenaires techniques. « La communication communautaire a été un élément déterminant », souligne-t-il. « Dans les zones les plus affectées comme Yumbi et Bolobo, nous avons déployé des relais communautaires qui sensibilisent directement dans les îlots. Cette proximité permet une consultation précoce, évitant ainsi les complications sévères qui entraînaient initialement une létalité de 7,4% ».
Le choléra, cette infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés, trouve dans les conditions d’hygiène précaires un terrain propice à sa propagation. Pourtant, la disponibilité des intrants médicaux et la formation adéquate des prestataires de santé ont transformé la prise en charge. Imaginez une course contre la montre où chaque minute compte : aujourd’hui, les équipes médicales disposent des outils nécessaires pour réhydrater rapidement les patients et administrer les traitements appropriés.
Quels enseignements tirer de cette expérience pour renforcer la résilience du système de santé congolais ? La réponse intégrée combinant prévention, surveillance épidémiologique et traitement montre toute son efficacité. Les efforts doivent maintenant se concentrer sur la consolidation de ces acquis, particulièrement dans les zones encore vulnérables où l’accès à l’eau potable et à l’assainissement reste limité.
La vigilance reste cependant de mise, car le choléra peut ressurgir rapidement si les mesures d’hygiène de base ne sont pas maintenues. Les autorités sanitaires recommandent aux populations de continuer à bouillir l’eau de consommation, à se laver régulièrement les mains avec du savon, et à consulter immédiatement dès l’apparition des premiers symptômes. Cette approche proactive pourrait servir de modèle pour d’autres régions de la RDC confrontées à des défis sanitaires similaires.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd