La vie a repris ses droits au centre commercial de Komanda, en Ituri, marquant un retour spectaculaire à la normale quelques semaines seulement après le massacre sanglant perpétré par les ADF. Cet événement tragique, qui avait coûté la vie à 43 personnes, avait contraint la population à un exode massif. Aujourd’hui, le bourdonnement caractéristique des activités économiques remplit à nouveau l’air.
Selon la société civile locale, un chiffre impressionnant de 85% des familles déplacées ont déjà regagné leurs foyers. Cette statistique souligne une confiance retrouvée envers les mesures de sécurité déployées. Mais comment une telle renaissance fut-elle possible après une telle terreur ?
Le carrefour des routes nationales 4 et 27, autrefois déserté, grouille désormais d’une activité frénétique. Les marchés regorgent de denrées, les boutiques rivalisent d’animation, tandis que les hôtels et restaurants enregistrent une forte affluence. La circulation, intense, voit défiler motos, transports en commun et camions lourdement chargés de vivres, symboles d’une économie relancée.
Ce retour progressif à la normale résulte d’une collaboration sans précédent entre le gouvernement provincial, l’administrateur du territoire d’Irumu, les Forces armées de la RDC (FARDC) et la MONUSCO. Le renforcement significatif de la sécurité dans la zone, incluant l’établissement de plus de trois camps militaires et l’organisation de patrouilles régulières conjointes, a été déterminant.
Le président de la société civile locale ne cache pas sa joie. « Nous avons constaté avec beaucoup de joie le retour massif de la population de la chefferie de Basili, même dans cette partie auparavant considérée comme zone rouge. La MONUSCO déploie également ses hommes et véhicules pour assurer ces patrouilles », a-t-il déclaré, saluant ces efforts concertés.
Malgré ce regain de stabilité palpable à Komanda en Ituri, les autorités locales lancent un appel pressant à la vigilance. La collaboration étroite avec les services de sécurité demeure essentielle pour consolider ces acquis fragiles. La sécurité à Komanda reste une priorité absolue pour éviter toute résurgence de violence.
La reprise des activités économiques dans cette région de l’Ituri est un signal fort envoyé aux groupes armés. Elle démontre la résilience des populations et l’efficacité des patrouilles des FARDC et de la MONUSCO lorsqu’elles sont coordonnées. Le défi maintenant est de maintenir cette dynamique positive et de garantir une sécurité durable pour tous les habitants.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net