Alors que s’ouvre ce vendredi 15 août l’opération de dépôt des candidatures pour les élections municipales, urbaines et locales en République Démocratique du Congo, la Commission d’Intégrité et de Médiation Électorale (CIME) a publiquement exprimé son soutien à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Dans une déclaration percutante, l’imam Idriss Katenga, président national de la CIME, a salué la volonté affichée par l’instance électorale de mener à terme le cycle électoral initié en 2023.
Lors d’un entretien exclusif accordé à Radio Okapi ce jeudi 14 août depuis Kinshasa, le leader de la structure de veille citoyenne a insisté sur l’importance historique de ces scrutins locaux. “Ces élections constituent une étape décisive pour l’enracinement de notre démocratie”, a-t-il affirmé, soulignant que la mise en place d’autorités locales légitimes permettrait à l’État congolais de se doter enfin de relais territoriaux efficaces.
Le dépôt des candidatures pour les élections municipales 2023 représente, selon l’analyse de la CIME, le dernier maillon d’un processus engagé depuis les présidentielles et législatives. L’imam Katenga a particulièrement mis en avant l’impact concret que pourraient avoir ces consultations sur le quotidien des Congolais. “Qui mieux qu’un dirigeant issu de la communauté peut comprendre ses défis spécifiques ?” s’est interrogé le président de la CIME, plaidant pour une gestion de proximité qui réponde aux urgences sociales et économiques des territoires.
La position de la CIME intervient dans un contexte où la crédibilité du cycle électoral Congo reste scrutée par la communauté internationale. L’organisation, connue pour son rôle de vigie démocratique, reconnaît cependant les efforts techniques accomplis par la CENI pour respecter le calendrier établi. Cette validation par la société civile pourrait-elle influencer la participation aux prochaines étapes ? La question mérite d’être posée tant le plébiscite d’acteurs indépendants reste déterminant pour la légitimité du processus.
Les propos d’Idriss Katenga interview mettent également en lumière les attentes considérables placées dans ces échelons locaux de pouvoir. Le président de la CIME CENI a rappelé que la décentralisation effective figurait parmi les promesses constitutionnelles longtemps différées. “Après des années de centralisme excessif, voici venu le temps des maires et des conseillers urbains directement imputables devant leurs administrés”, a-t-il déclaré, soulignant comment ces scrutins pourraient réconcilier les citoyens avec une politique tangible.
Alors que s’annonce la phase cruciale des candidatures pour les élections municipales 2023, l’appui de la CIME apparaît comme un signal fort en faveur de la continuité du processus. Reste à observer comment les différents acteurs politiques s’approprieront cette ultime séquence du cycle électoral 2023. Le dépôt des candidatures RDC constitue désormais le test opérationnel déterminant avant le jour J des urnes.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
