Sous le ciel vibrionnant de Kinshasa, une onde d’urgence parcourt la communauté artistique congolaise. La Société Congolaise des Droits d’Auteur et des Droits Voisins (SOCODA), gardienne des créations de l’esprit, déploie un calendrier serré pour ses assemblées générales ordinaire et extraordinaire prévues en septembre 2025. Une convocation qui résonne comme un gong dans l’atelier des rêveurs d’images et de mélodies.
Les membres coopérateurs, ces artisans de l’imaginaire congolais, doivent désormais se présenter à la direction générale pour régulariser leurs dossiers administratifs. Le compte à rebours est enclenché : sept jours ouvrables seulement pour les résidents de la capitale, quinze jours pour ceux disséminés en province ou au-delà des frontières, le cachet postal faisant office de sésame temporel. Une course contre la montre qui soulève une question cruciale : comment protéger efficacement les droits d’auteur en RDC sans cette mobilisation collective ?
Lors d’un point presse tenu ce jeudi 7 août dans l’antre même de la SOCODA, Jossart Nyoka Longo, président du conseil d’administration et figure tutélaire de la scène artistique nationale, a tracé un périmètre clair. Sa voix, empreinte d’une gravité mélodique, a rappelé que ces assemblées concernent exclusivement les membres coopérateurs, conformément aux statuts de la coopérative et à la législation OHADA. Nous insistons : ces espaces de décision ne sont pas ouverts aux simples sociétaires. Seuls les créateurs d’œuvres de l’esprit, ceux qui tissent la toile de notre patrimoine immatériel, sont appelés à cette joute démocratique
, a-t-il déclaré, tel un griot moderniste.
Cette clarification tombe à pic dans un paysage culturel congolais où la confusion entre sociétaires et coopérateurs persiste souvent. La SOCODA, par cette démarche, cherche à retisser les fils d’une gouvernance transparente tout en consolidant les fondations juridiques des artistes. La régularisation des dossiers administratifs apparaît comme le sésame indispensable pour participer à ces assises déterminantes pour l’avenir des droits d’auteur en RDC.
À l’heure où la création congolaise rayonne sur les scènes internationales, cette convocation sonne comme un rappel à l’ordre bienveillant. Ne s’agit-il pas là du prélude nécessaire à une meilleure protection des œuvres face aux défis numériques ? Les membres coopérateurs détiennent désormais entre leurs mains la clé pour façonner l’avenir de leur reconnaissance légale. Reste à voir comment cette mobilisation inédite influencera la structuration du précieux écosystème culturel national à l’aube de 2025.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net