Des violences armées ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi aux alentours de Kalembe et Kalonge, localités frontalières entre les territoires de Walikale et Masisi au Nord-Kivu. Des affrontements nourris ont opposé les rebelles de l’AFC/M23 aux combattants wazalendo du groupe armé APCLS dirigé par Janvier Karairi.
Selon des témoins locaux, les hostilités ont débuté vers 20 heures par une offensive des miliciens APCLS contre des positions tenues par le M23. Pendant plus de six heures, le crépitement d’armes légères et les déflagrations d’armes lourdes ont retenti sans interruption. Cette violence a plongé les habitants dans une psychose totale, les obligeant à se terrer dans leurs abris.
Un calme relatif est finalement revenu aux environs de 2 heures du matin après le retrait des wazalendo de ces agglomérations. Mais quel avenir pour ces villages meurtris? La population reste paralysée par la crainte de nouvelles attaques. Toutes les activités quotidiennes demeurent suspendues ce lundi matin dans une atmosphère de peur palpable.
Les deux localités restent actuellement sous le contrôle exclusif des rebelles M23, selon plusieurs sources concordantes. Des traces des combats nocturnes seraient visibles dans les zones d’affrontements, bien que le bilan humain exact reste encore indéterminé à cette heure.
Cette nouvelle flambée de violence dans le conflit Walikale Masisi illustre la fragilité persistante de cette région. Les civils de Kalembe vivent désormais dans l’attente angoissée d’une reprise imminente des hostilités. Comment sortir de ce cycle infernal? Les autorités provinciales n’ont pour l’instant émis aucun communiqué concernant ces événements.
La situation sécuritaire dans le Nord-Kivu continue de se dégrader avec ces affrontements récurrents entre groupes armés. Les détonations entendues toute la nuit à Kalembe rappellent cruellement l’urgence d’une solution durable pour les populations piégées dans ces zones de conflit.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd